⌈ Ha ! Ça à l’air sympa comme film – Ha ! Oui c’est drôle – Heu ! Wow ! En fait… ⌋
Il y a un gros mystère qui nous tient en haleine pendant un long moment. « Mais qui est-ce ? » Et quand enfin vint la révélation, ce n’est pas triste, surtout dans la manière originale de la faire. Mais…
Avant tout, ce film est à deux visages faisant que l’on s’emballe vite pour tomber de très haut. Il est rythmé, même très rythmé, ne prend pas de gants et riche en sujets.
On y découvre une Femme indienne du 21ème siècle libre et progressiste, et à contrario, on fait le triste constat que la bêtise masculine n’ a décidément pas de frontière.
L‘intro annonce bien la couleur. On a là un girls Power Movie péchu et positif.
Musique indienne – très belle -, joie, peine, culture (Déesse Durga), le poids des traditions et des obligations, amitié sincère et profonde, abnégation, rêves, des beaux portraits, l’attitude et la violence masculine, la limite du progrès sociétal…
Elles sont sept filles dans le vent – toutes bien différentes, bien avec leur époque, féministes par contrainte à force de colère – auxquelles on s’attache facilement, donc pas étonnant que l’on puisse assez logiquement prendre fait et cause pour elle. « Le cœur à ses raisons que la raison ignore ! »
À ce stade pour moi, Déesses Indiennes En Colère est une réussite haute en modernité ! Ça bouge. On n’en perd pas une miette.
« Leurs vies est à l’image de leurs vêtements. Vêtements déchirés (ou troués), vies déchirés (ou troués) » (- Je n’ai pas bien relevé la citation, mais c’est un truc comme ça, vous n’aurez qu’à tendre l’oreille ! -)
Avec Perte et fracas.
Ça monte, ça monte, ça monte positivement et pam ! Quand Trop c’est Trop. Quand le point de rupture est atteint, le glas retentit, le couperet tombe, et mieux vaut ne pas en être en la cause.
En tout cas, en tant que spectateur, on peut être estomaqué de cette chute tout en étant fière et fier de la fin, et de ce qui se passe bien avant. On rit avec elles, on est triste avec elles, on pleure avec elles, on se relève avec elles.
Tout ça pourrait être too much. En fait, ce tout de 1h43 est tellement bien géré, qu’il n’en est absolument rien.
Déesses Indiennes En Colère est un 360 degré émotionnel magistralement maîtrisé.
Bon film et gardez bien en mémoire que ce qui s’y passe !
- p.s : En aparté. « Une prise de conscience n’est jamais trop tardive, tant qu’elle est faite. D’autres en bénéficieront. » Ça, c’est très perso, c’est l’émotion à la sortie de la séance qui me l’a inspirée, car en tant que masculin, une gêne et surtout honte m’a envahi face à la bestialité ici montrée.