⌈ Une promesse qu’il ne fallait pas prendre à la légère – Découverte de la pensée US – Un État dans l’État, mais ça, ce n’est pas nouveau ⌋
« Tout ça, c’est économique. C’est pour la splendeur de l’Amérique ! »
Inspiré de faits réels, donc opportunisme ? Comment Oliver Stone allait nous faire vivre ce film ? Comment allait-il nous surprendre ? Réussirait-il à nous faire avaler la pillule ?
Et bien, je suis aux regrets de ne pas pouvoir dézinguer ce biopic. Quelle tristesse !
À qui s’intéresserait à ce qui se passe autour de lui, l’histoire d’Edward Swoden est un peu beaucoup l’affaire de tous, car de par sa trahison – si tenté que trahir des personnes se trahissant elles-mêmes soit une trahison – son acte a encouragé et encourage les objecteurs de conscience, mais surtout nous. Car grâce à eux, les ventes d’autocollants opaques ou autres trucs obstruants la webcam des ordis et tablettes ont grimpé en flèches (- c’est du second degré, bien sûr ! -).
Un peu d’humour dans un monde de brutes, question que la pilule passe mieux !
Captivant grâce à un bon montage et l’histoire qui est intéressante, Oliver Stone a mis la bonne dose de tension, juste ce qu’il fallait pour ne pas faire de ce biopic un objet de curiosité façon film grand spectacle.
Les méthodes sont bien dépeintes et le recul inexistant des protagonistes laisse pantois. On ne s’énerve pas en voyant ce qui s’est passé car…c’est en place. Pour autant, on ne doit pas s’y résilier, juste être prudent, bien plus qu’auparavant.
« On peut être patriote sans approuver ses dirigeants »
Côté acteurs, on retiendra surtout la prestation du brillant Joseph Gordon-Levitt, comme d’habitude, bon.
Toutefois, au départ, j’avais du mal avec la présence de Nicolas cage, car pour le coup, le côté hyper-Hollywoodien du film était trop évident. Et puis non. C’est un bon Cage, idéaliste et cynique. Ça change ! « On peut être patriote sans approuver ses dirigeants » dit par son personnage. Forcément, une pensée aussi forte et intelligente ne peut que vous faire apprécier la personne qui la dit.
Trois constats :
1-Faire avec sa conscience apparemment fut le plus dur pour lui (sans oublier le sacrifice de sa tranquillité)
2-Que les américains arrivent plus facilement à accepter leur auto-critique que nous.
3-Avec ce biopic, désormais, vous savez comment attirer l’attention sur vous, mais surtout que vous ne pourrez pas dire demain, que vous n’aviez pas été avertis.
Bonne toile, bon film !
- Film inspiré des révélations d’Edward Snowden sur les agissements de la NSA côté méthodologie sur la récolte d’informations sous couvert que cela soit dans son action de lutte antiterroriste.
- p.s : La surprise à la fin du film donne encore plus de corps au film.