⌈ Rien que pour les propos introduisant le film – Prendre le temps de bien faire les choses en respectant donc en écoutant – La curiosité est un très vilain défaut ⌋
On suit – non sans inquiétude – les aventures de ce garçon dans ces somptueux paysages pour un apprentissage grandeur nature, un environnement hostile au sein duquel décider ne sera pas forcément simple.
Theeb, le film, est un bouillon de culture. À travers son récit, nous découvrons une époque, la vie des nomades, le changement, le danger, le courage.
L’ambiance est apaisante, la volonté d’être au plus juste et d’apporter quelque chose aux spectateurs rappellera, à ceux qui l’on vu : Timbuktu. L’esprit dans cette œuvre est le même. C’est brut, simple, vrai, naturel, le décor naturel sauvage est un acteur à part entière voire central du film.
« Le sang a toujours un prix »
L’aventure que vit le petit garçon bédouin dans cet univers aride – grand terrain de jeu naturel – va devenir un terre de tout les dangers pour lui. Pour nous, tout en ayant peur pour ce petit gars dont le courage croît au gré des dangers qu’il affronte, ce sera l’occasion de découvrir de somptueux paysages et d’apprendre. Apprendre les dangers du désert (le lieu, ceux qui y font la loi, les alliances forcées pour y survivre), la vie des bédouins (us et coutumes) et des faits historiques.
Pour ces derniers, le plan des pattes du chameau entre les voies de chemin de fer est plus parlant qu’une longue explication de texte, du modernisme que prend la région, du tournant qui s’amorce donc des bouleversements – en cours – non sans heurts. Theeb se déroule en 1916, période – comme montrée dans le film – où la région, la péninsule arabique était sous occupation britannique. 1916, donc en pleine première guerre mondiale sur le territoire européen, donc encore des faits historiques jamais abordés à l’école. Avec Theeb, nous ne sommes pas dans la beauté visuelle et romancée du film Lawrence d’Arabie, nous sommes dans le concret, rien n’est édulcoré, le désert salit et est dangereux, les intérêts des uns n’en n’ont que faire de la fragilité des autres.
Bon film !
- p.s : Pourquoi n’y a t-il que le cinéma pour nous offrir ce type d’autres regards sur le monde !?