45 ans, +

 

Turpitudes – Blessures – Cassure, une grosse.

Comme quoi l’âge n’y change rien ! Quand on se prend des vérités remettant tout en cause, malgré toute notre bonne volonté, au plus profond de soi, il y a une cassure qui nous perturbe bien et elle n’est malheureusement – bien souvent – pas temporaire. Le non-dit, est-ce un mensonge ? Une des thèses développées dans 45 ans.

Dans ce mélo pour public averti, ou plutôt un certain public, d’un certain âge, on regarde défiler les six jours qui à terme, doivent déboucher sur une belle fête, se transformer insidieusement en un véritable parcours de défiance au cours duquel se compliquer la vie, se prendre la tête pour rien devient une perfide fixette.
En effet, l’événement perturbateur amène à des découvertes que l’un des personnages prend très à cœur et dès lors il nous invite plus à le suivre dans l’auto-destruction, l’assombrissement de son long et paisible « bonheur » que de partager avec lui la préparation de ce jour de liesse.

Est-ce que l’on connait vraiment celui ou celle en face de soi même après X longues années à ses côtés ? Seconde thèse du film !
Une nouvelle menant à un changement de comportement de part et d’autre, suspicions, colère intérieure grandissante, confiance érodée et surtout doutes de la part de l’un mais qu’aurait aussi l’autre s’il déniait analyser le comportement de sa compagne qui montre un tout autre visage.

Film intimiste, lent, on tourne en rond malgré une excellente Charlotte Ramplin, 45 ans est vraiment un film pour public très averti.

 

  • Adaptation cinématographique de « In Another Country » , une nouvelle de David Constantine, 2015 (pas lu). Certainement plus à lire qu’à voir sur un écran !

 

@cineprochereviews