⌈ Une note qui sonne fausse d’entrée alors que la musique était si belle – Devant l’évidence, il faut savoir s’incliner – Des choix pas simples ⌋
« Dis pas de mal des moustachus »
Du swingue, du jazz, du jazz manouche. Et dire, qu’il était interdit de danser durant les représentations des artistes…Ordre des Occupants semble t-il !
Mégalo, fantasque. Il donnait le rythme et jamais l’inverse…en toute circonstance. Consciencieux et méticuleux, sa légèreté disparaissait dès qu’il s’agissait de musique.
Un biopic sur un instant de la vie de l’artiste et de l’homme, tout en se cultivant sur la guerre, voici le contenu de Django, artiste adulé, la guerre et les allemands, il ne s’en méfiait pas : « Ce n’est pas ma guerre » disait-il !
L‘histoire ici contée est dominée par la gravité, à l’image de l’époque. Les instants de joie et de plaisir auditif sont bien présents, mais côté atmosphère globale, c’est bien le dramatique que l’on retrouve le plus dans ce biopic.
La condition Tzigane sous l’occupation, thème pas très souvent évoqué dans les nombreuses réalisations sur la Seconde Guerre mondiale sortant chaque année sur le grande toile, est ici très justement abordé, même si ce n’est pas le cœur du film.
Grâce à lui, on découvre aussi que Django Reinhardt n’était pas qu’un joueur de guitare, mais aussi un grand compositeur à l’image de ce sublime et profond, triste mais fort « Requiem pour les Frères Tziganes. »
Cette composition n’a rien à voir avec les rythmes envoûtants du jazz manouche. C’est puissant, pénétrant, certainement l’instant le plus émouvant du film.
Finalement, d’une certaine manière, cette guerre est devenue la sienne, et il a résisté avec ses armes à lui, c’est cela que vous verrez dans ce film.
Bon film !
- p.s :
-Le détail : au début du film, le plan sur la main gauche. Important comme détail, car rarement évoqué quand on vous parle de l’homme et de sa musique.
-Mon coup de cœur en plus du Requiem pour les frères Tziganes : l’impro à la guitare de la Marseillaise. Trop courte.