⌈ Saisissant – Captivant comme pas possible – Suffocant ⌋
Surprenant dans tous les sens du terme et pour tous les sens tout court. Dunkerque est au-delà du film de guerre, c’est une expérience cinématographique.
Une pression s’effectue sur nous d’entrée, et elle ne baisse pas. C’est affreux comme sensation, on est bien plus que spectateur d’un film, on est embarqué dans ce tout. Je ne pense pas me tromper en disant que la bande sonore créée l’essentiel de ce ressenti.
Plutôt d’avoir le pouls qui s’accélère à cause du danger que l’on sait imminent, c’est tout l’inverse qui se produit, la respiration devient lente et forte car subjugé par ce qui se passe à l’écran, on entre involontairement en apnée. – Whouaww ! –
L‘Histoire racontée de façon originale :
1-La jetée, une semaine.
2-La mer, un jour.
3-Les airs, une heure.
Trois périodes qu’il faut arriver à suivre.
Des scènes identiques sont proposées sous différents angles et à différents instants du film. Très particulier comme démarche. Le réalisateur oblige le spectateur à faire travailler ses méninges.
Un même moment peut nous être proposé sous 4-5 points de vue différents. On pourrait être énervé et trouver cela inutile, mais c’est tout le contraire qui se produit, on devient curieux.
« Chercher à survivre aux détriments d’un autre n’est pas juste »
(- MAIS LE BORDEL QUOI ! -) Ça vient de partout, pas un instant de répit.
L’impuissance des uns et la sournoiserie des autres sont excellemment retranscrites, les combats aériens sont supers, les plans et bruitages tout simplement réalistes.
Dans Dunkerque, il y a un contenu, surtout une manière peu commune de raconter l’histoire, mais aussi une volonté que le spectateur soit en totale immersion dans le film. Et c’est TERRIBLE !
L’emprise excercée sur le spectateur fait qu’à la fin de la séance, certains en ressortiront groggy, car de sa première minute à sa fin, impossible de souffler, du fait qu’il est impossible de lâcher le film. Comme pour les soldats, aucune échappatoire pour le spectateur qui va vivre un film de guerre comme il ne l’a jamais probablement jamais vécu. En plus de la boule au ventre permanente, le cœur n’est pas épargné. Ce qui se passe sur la toile est effroyable.
Électrisant, surprenant, la cruauté de la guerre par son excellence Christopher Nolan qui avec Dunkerque, nous fait vivre – je me répète, car il n’y a pas d’autres expressions aussi précises pour qualifier ce film me venant là de suite – une expérience cinématographique audacieuse et hors du commun.
Bonne toile avec ce grand film !
- p.s : Ce film rend un très bel et juste hommage à l’engagement de l’Armée et des patriotes Britannique durant l’évacuation de Dunkerque lors de la Seconde Guerre Mondiale. Christopher Nolan semble s’être concentré sur un des nombreux événements de cette période de la guerre pour mieux gérer ce qu’il voulait nous montrer. On pourrait lui tenir rigueur de ne pas nous montrer des soldats français et autres alliés, mais en se dispersant, Dunkerque aurait-il été aussi intéressant, immersif dans la mise en scène et surtout, la brutalité marqué par le subite et l’ambiance plus que par des corps déchiquetés partout nous aurait-il sidéré ? Cqfd !