•Sortie France le : 31 janvier 2018
 •Synopsis et bande-annonce : linsulte (via Diaphana Distribution/YouTube)
 •Chronique :

—   Beyrouth, une ville comme le pays, en ébulition – Un petit détail – Une grosse conséquence.   —

« Sale con. » Certes léger comme insulte, mais quand la fierté ou plutôt l’orgueil et l’égoïsme s’en mêlent, quel merdier !
« Le palestinien ne rate pas l’occasion de manquer une occasion » et là, aïe !
Des mots qui semblent faire plus mal que tout autre chose pour un homme discret et droit dans ces bottes.

« La guerre est finie depuis 1990, mais pas dans la tête des gens ! »
Conflit d’hommes ou/et de religion ou plutôt de culture : Chrétien Libanais versus réfugié Palestinien, rien n’est simple dans cette région, quel que puisse être le pays.
En regardant ce film, on découvre encore bien des spécificités du conflit israelo-palestinien depuis 1948.

L’Insulte, avec ses procès atypiques révélant des rancoeurs profondes, est un film où vous ne prendrez pas parti – car tout est fait pour, – mais avec lequel vous constaterez qu’être têtu peut provoquer des conséquences lourdes, ou encore, que de toujours rejeter la faute sur les autres ne vous grandit pas.
Avec son grand procès, prétexte à quelque chose de meilleur, mais qui va au-delà des deux hommes et des familles devenus bien malgré eux des dindons d’une sinistre farce, ce film montre quelque chose de très beau et positif.
En effet, des Actes donc des Conséquences, les faits sont graves et pourtant, l’honnêteté et la gène sont les deux choses qui ressortent le plus de ce film et ce, même s’il comporte un peu d’exotisme. Il est des plus sérieux, donc intéressant. L’effet boule de neige et la tournure des événements sont hallucinant.e.s. Est-ce une spécificité régionale ?

« Personne n’a l’exclusivité de la souffrance ! »
Maintes fois entendu, maintes fois oublié.
Profond et honnête, comme ses deux personnages principaux, ce film fait réfléchir.
Moralité. Un tribunal ne résout pas et ne résoudra pas les maux de la terre, mais l’Homme le pourrait. Quoique ! Car comme d’habitude en pareil cas, les femmes sont celles par qui vient la sagesse, mais…! Bon film !