•Sortie France le : 21 mars 2018
•Synopsis et bande-annonce : mektoubmylove-cantouno (via Pathé/Youtube)
•Chronique :
— Une bande-annonce qui me donnait envie…d’aller voir le film – Une durée nettement moins – Pas de regrets au final, surtout quand à froid, on détecte de probables cinglantes critiques —
Pour faire plus court et surtout moins hypocrites que le chapeau ci-dessus : Plaisir des yeux – Plaisir des sens – Jouissance de la vie. Voilà, c’est dit !
Il faut prendre ce film comme il se présente à vous et ne pas en attendre monde et merveilles. Il fait passer le temps, détend, car LIBERTÉ, il scande son nom.
Sea sex and sun, la jeunesse qui vit sa vie. Ils et Elles sont jeunes, belles, beaux, ont des opportunités, les saisissent. ILS SONT EN VIE.
Si vous êtes partant.e pour voir un film qui dure presque trois heures, sans action, pas d’effets spéciaux, pas de fantastique et pourtant ne presque jamais ressentir un brin d’ennui, choisissez Mektoub, un marathon visuel plus positif que racoleur, qui se mérite ou plutôt qui vaut l’effort.
Avec sa surprenante intro qui donne le ton, l’explicite du contenu est sans équivoque. Le naturel, oui LE NATUREL est beau et doit être regardé de la façon la plus simple qui soit, c’est en partie le message que semble vouloir faire passer le réalisateur. Sa mise en scène, dialogues et plans sont les témoins de ce constat.
« La Liberté, l’Amour ! »
La beauté d’un lieu (Sète) sublimé par une feutrée et chaude lumière naturelle, Mektoub, My Love, qui oscille entre le film d’auteur et un bon indé avec ses – très – longues scènes, se regarde comme on regarde un conte, une belle tranche de vie. Il combine à merveille l’opposition de l’ordre et la morale versus la liberté et le plaisir des occasions qui se présentent.
Les corps – très beaux, féminin comme masculin – la sensualité, la sexualité, la drague, les jeux de séduction, le sexe, les vacances estivals et ses opportunités à saisir avant que d’autres vous grillent la politesse, la friendzone, donc ses désillusions aussi,…les jeunes en vacances quoi, la vie !
Ce serait une erreur de résumer ce film à des jolis plans et des belles plantes belles formes, car ce serait passer à côté de possibles dénonciations : En opposition aux beaux dragueurs libres et sans-gênes arabes – tunisiens ici – qui s’amusent avec les petites blanches, il ne faudra pas oublier celles qui partent en vacances de l’autre côté de la Méditerranée pour trouver cet exotisme là, s’encanailler, être légères loin du pays avec ces bellâtres méditerraniens, dont elles apprécient le teint, le regard profond, les sourires et surtout la disponibilité ; Il y aurait aussi La Femme qui est libre, les femmes de toutes les générations et d’ethnies qui vivent. En cela, c’est un pied de nez à ce que l’on nous impose dans les « JT » des chaînes infos. Avec ces deux exemples, Mektoub pourrait passer pour un film légèrement militant.
Hé oui, dans toute cette débauche de jouissance de la vie, il y a beaucoup de moralité. À l’exemple de la mise bas, qui est peut-être l’instant le plus apaisant du film tant c’est beau, et malgré le brutal enchaînement, Abdellatif Kechiche sait nous faire apprécier la superficialité de certaines légèretés comme la simplicité du…naturel, à l’image de la fin de l’effervescence estivale qui marque le retour au sérieux, donc au concret.
Mektoub, My Love est assurément un film que les masculins et féminins n’apprécieront pas de la même manière. Il sera très agréable visuellement pour l’un, et la liberté du plaisir de vivre parlera plus à l’autre…enfin je pense ! Bon film !
- *Adaptation cinématographique libre du livre « La blessure, la vraie » de François Bégaudeau.
- p.s :
-Conseil. Film à visualiser en séance du matin question de bien lancer sa journée. Car le soleil et la légèreté qui s’y trouvant, ça le fait !
-Cette sortie de l’eau d’un des personnages en maillot bleu, qui ferait presque oublier la très célèbre, voire mythique scène d’Ursula Andress avec son bikini dans James Bond « Dr. No. »