•Sortie France le : 7 mars 2018 •Synopsis et bande-annonce : thedisasterartist (via Warner Bros/YouTube) •Chronique :
— « On sera célèbres, on leur montrera » – Un pygmalion providentiel – Film farfelu quelle que soit la version —
Avec tous ces acteurs et leur ressenti dithyrambique en intro, tout laisse à penser que The Disaster Artist est synonyme de suivre une intéressante aventure.
Le cinéma qui montre le ciné, c’est souvent un régal. Là, assomant est plus l’adjectif qui pourrait qualifier cet atypique biopic… jusqu’au début des choses sérieuses. En effet, une fois la découverte des personnages passée, ouf, les regrets d’être là s’en vont…presque !
Les choses sérieuses. Il s’agit de l’instant où un aurait dû se rappeler et adapter le conseil d’un tiers qui s’y connaît dans le métier : « Le fait que vous vouliez ne signifie que cela peut arriver. » Adapté, cela aurait dû donner : « Le fait que vous ayez les moyens de le faire ne signifie pas que vous allez y arriver »… car le talent ne se décrète pas, mais se travaille.
Certains d’entre-vous passeront donc de la torpeur à quelque chose de plutôt attractif avec parfois, de la circonspection.
Presque gênant à regarder, ce film qui relate une histoire vraie, donc parle d’une œuvre foirée est réussi, un vrai paradoxe ! Effectivement The Disaster Artist n’est pas râté, mais l’effet produit est semblable à ce que certains ont ressenti lors de la projection de « The Room »* : parfois navrant, ennuyeux, puis intéressant, total délire. Preuve que ce biopic est bien fait.
Spectatrices, spectateurs ! Si vous êtes trop sérieuses-sérieux, c’est mort. Par contre, si vous avez de la patience ainsi que du second degré et que vous savez vous adapter, vous survivrez. Oui, vous tiendrez le coup jusqu’au bout en regardant ce biopic d’un biopic qui lui jadis, s’apparentait à un désastre et à du très mauvais goût. En somme, comme tout est relatif dans la vie, la divergence d’opinion risque d’être forte. Quoi qu’il en soit, The Disaster Artist est un film à voir pour connaître l’histoire d’un des plus célèbres nanars du cinéma américain, devenu culte depuis. Bonne toile !
« Pour un acteur, la pire journée sur un plateau de tournage vaut plus qu’une belle journée ailleurs. »
- * Film inspiré d’une histoire vraie, The Room, de Tommy Wiseau, 2003.