•Sortie France le : 3 octobre 2018 // Vu le : 18 octobre 2018 •Synopsis et bande-annonce : freresennemis (via Bac Films/YouTube) •Chronique :
— « Il donne toujours et toujours Il reprend » – Instinct de survie – Relation contre nature, faute de mieux —
Logistique, codes et distinctions dans un milieu, concurrence de services, ce film porte un titre qui brasse très large.
Banlieue. Frères Ennemis nous mène au cœur de l’activité du trafic de drogue en banlieue parisienne, et il le fait à travers plusieurs cas de figure ou plutôt de personnes de cette banlieue : Ceux qui y sont, qui l’ont quittée ou tout simplement lui ont tourné le dos tel des déraciné.e.s, ceux qui l’ont adoptée, y ont trouvé une (seconde) famille, mais aussi ceux qui en profitent, sans oublier ceux qui s’y perdent.
Mais contrairement aux hauteurs de barres d’habitations qui donnent bien le tournis, le film est loin d’agir de la sorte sur nous côté action…intrigue plutôt.
Certes bon polar ou thriller sombre qui n’en fait pas de trop sur le milieu de la drogue en banlieue, il est un peu long à venir, et quand la tension vient, c’est pour vite retomber. Malgré le fait qu’elle ne soit pas permanente, la tension se ressent et au final, ce n’est pas forcément l’intrigue – bien tenue – du film qui est le plus intéressant, mais plutôt les relations humaines et le schéma d’organisation non pas de Gang, mais d’une bande…en surface, car cela s’apparente plus à un réseau.
Spécificité d’être arabe chez les flics, d’être arabe et flic. Cette dernière se trouve être bien pire que d’être simple flic en banlieue, car la portée de la chose est néfaste pour d’autres, ses proches notamment.
Frères Ennemis c’est un bon Reda Kateb en flic à l’esprit torturé, qui doit composer avec des situations délicates. Comme un marionnettiste faisant faire une danse macabre à d’autres, danse qui s’intitulerait « Qui joue perd gagne » , le souci n’est pas ce qu’il fait, car c’est comme ça, le problème est à qui il l’a fait danser. Bon film !