•Sortie France le : 14 mai 2019 __ Vu le : 20 mai 2019 •Synopsis et bande-annonce : thedeaddontdie-vostfr (via Universal Pictures/YouTube) •Chronique :
Une ambiance générale décalée et un humour noir à la 3 Billboards… — …dans un cadre « so » champêtre… — …avec un casting incontestablement comme il le fallait, mais manque peut-être Jack Nicholson _
Ce qui doit se remarquer se voit. En effet, le kitsch se constate, le style est singulier, on accroche ou pas. Si vous êtes un curieux, mais prétentieux et très tatillon sur les films d’horreur, bah, ce film n’est peut-être pas pour votre personne et désolé de vous avoir froissé.
Petite ville dont on a vite fait le tour, personnages qui font corps avec elle et font dire que nous sommes dans l’Amérique profonde, celle des Rednecks, avec une belle mise en valeur du manque de culture de certain.e.s, tout ça sans oublier des petites perles orales, Cher Public, le monde part en vrille, mais slowly and surely, Jim Jarmusch pour nous y préparer, s’amuse en nous proposant une loufoque virée aux tréfonds des States, cela sur une balade très prémonitoire*.
Critique de notre société contemporaine, un peu politiquement engagé, il se peut que seul.e.s les pragmatiques et ceux ayant la tête bien vissée sur leur cou s’aperçoivent de cela.
Écologiquement vôtre aussi, la raison du pourquoi témoigne d’une dénonciation discrète, mais pas vraiment voilée du réalisateur.
Rhaaa ! Bien dégeu ce festin que s’offrent ces satanés addictes de morts-vivants dans ce film fait d’instants tout en détails, du comique de situations bien joué mais surtout très efficaces alors qu’il n’y a rien d’extraordinaire.
En effet, il n’y a rien de très tordant et pourtant ce film de série Z est foutrement, drôlement, loufoquement absurdement : beurk, beurk beurkkkkkkk à souhait et parcimonieusement hilarant quand il s’y met.
S‘inspirant à merveille des addictions de certains consommateurs pour nous rappeler les nôtres, semble ouvertement critiquer le monde moderne et donc nous les « voraces » , The Dead Don’t Die ne se contente pas d’être kitsch, bizarre et bien dégueu, non Cher Public, il est intelligemment burlesque et cynique. Bonne toile !
- *Sturgill Simpson « The dead don’t die » (zik)