•Sortie France le : 10 juillet 2019 __ Vu le : 11 juillet 2019 •Synopsis et bande-annonce : anna-vostfr (via EuropaCorp/YouTube) •Chronique :
Ça commence bien — Puis ça part dans tous les sens — Faut suivre dans tout ce manque de linéaire _
La faiblesse du mâle face à la jolie fille, c’est immuable. Avec ce film, l’intrigue n’est pas de savoir qui est Anna, mais que fait Anna…oups, ça aussi, pas vraiment une intrigue, car le mystère est très vite dissipé.
Suivre son instinct pour sortir de son trou et éviter de croire les boniments des membres du Parti pour qui vous n’êtes pas irremplaçable, regarder Anna c’est suivre l’aventure et les péripéties d’une jeune tueuse russe dont les activités à Paris sont bénéfiques au KGB comme à la CIA.
Anna au premier abord, on croit qu’il y en a une – légèrement crédule ou candide – qui a besoin que d’autres tiennent leur promesse, les mêmes qui l’ont volontiers accueillie et qui lui ont fait comprendre assez vite qu’« Il y a un seul moyen de quitter le KGB. » Devinez lequel !
Cette dernière remarque étant assurément le tournant du film, cet instant est le point de départ de la prise de décision de faire ce qu’il y a à faire. Dès lors, froide, se joue des autres comme certain.e.s le font avec elle, on constate que cette jeune adulte Matriochka* a le caractère parfait et les bons gènes pour le job, surtout pour survivre.
En étant très attentif à de nombreux propos** et situations, il y a comme l’impression qu’avec ce film, à sa manière, Luc Besson dénonce ou met à mal bien des fantasmes que certain.e.s se font de la Russie, ce pays « post » U.R.S.S.
Hormis les jeux de dupes qui sont excellents, pour le reste, classique oserais-je dire surtout côté formule : une frêle jolie et filiforme jeune fille, une intrigue comme elle est, de nombreux changements d’ambiance, peut-être trop, quelques rajouts futiles, bref, une impression de beaucoup de déjà-vu qui ne provoquera pas en vous un grand enthousiasme.
Gros bon point. Helen Mirren en boss tyran, ça l’fait ! Bonne toile !
- *Matriochka : Poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres. Ici, ce seront les différentes personnalités et facettes de la tueuse.
- ** « Vous m’offrez la même vie que chez moi (en Russie) : L’esclavagisme ou la mort. Alors tuez-moi ! »