•Sortie France le : 17 juillet 2019 __ Vu le : 31 juillet 2019 •Synopsis et bande-annonce : yuli-vostfr (via ARP Selection/YouTube) •Chronique :
Séance portes ouvertes sur une ville fantasmée — Séance portes ouvertes sur la vie dans un pays avec un contexte politique complexe — Nouvelle séance portes ouvertes pour s’enrichir _
Ne pas se fier aux apparences, surtout quand il s’agit des « anciens, » ces parents au visage fermé, issus d’une génération qui donne l’impression de ne rien comprendre à celle qu’elle a engendée. À leur manière, parfois brute, il n’y a que de la bienveillance qui découle de leurs actes lorsqu’ils nous inculquent ou nous rappellent ce qu’est le poids des responsabilités qui nous incombent.
Petit message à celles et ceux qui ont eu une éducation comme Yuli : Vous ne serez pas nostalgiques lors de certaines scènes de ce film qui montre les deux Havane, celle de l’après levée de l’embargo américain, belle, propre, accessible et celle de l’avant qui avait un semblant d’âme. Vous pensez voir que du beau et de l’exotique en allant voir Yuli, bah ce sera râté !
Si vous êtes prêt.e.s à accepter beaucoup de vérités sur des conditions de vie d’antan pas vraiment disparues aujourd’hui, alors ce biopic vous attend.
Enrichissant car cultive, touchant au point de vous pousser à verser quelques larmes quand certains propos vous parlent, beau sans être transcendant, Yuli plaît pour ses chorégraphies, sa musique, mais surtout pour le fait d’etre un biopic qui évoque l’histoire cubaine.
Car bizarrement, c’est le petit cours d’histoire lors d’un échange entre un père et son fils dans un lieu atypique…un cimetière. En fait, ce lieu où il lui raconte certains actes commis lors de la période esclavagiste, ces « 350 années d’Histoire dont il faut avancer » est la plantation Acosta.
De cette œuvre forte, j’espère que vous retiendrez et apprécierez aussi la ténacité d’une professeure, une femme importante dans la réussite de Yuli, un second rôle que j’estime être tout aussi important que tout le reste côté fond.
« Pour la plupart d’entre-nous, c’est joué ! »
Propos à restituer dans un contexte, une période qui semble si lointaine et qui aujourd’hui encore, bien malheureusement demain aussi sera viable…mais point de fatalisme. Bonne séance !
« La période esclavagiste. 350 années d’Histoire dont il faut avancer. »
- *Autobiographie cinématographique s’inspirant de la vie du célèbre danseur étoile cubain Carlos Acosta.