•Sortie France le : 16 octobre 2019 __ Vu le : 24 octobre 2019 •Synopsis et bande-annonce : queens-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube) •Chronique :
Les hommes de Wall Street — Deux sens de lecture — Engagé _
« Les gens réglos se font entuber »
Showbiz, finance. Deux corps de métiers complémentaires, car chacun se sert de l’autre, Queens le montre de façon explicite, en mode « Parental Advisory Explicit Content.* »
Pole Dance, discipline sportive ; Lap Dance, dance assez osée ; Robin des Bois au féminin, bah des Robin des Bois.
Rigueur sportive et un instant de liberté pour celles qui la pratiquent : le Pole Dance ; Une danse très rapprochée pour faire monter la température des mâles et en obtenir plus de money : le Lap Dance. Les deux ont été adaptées à un lieu qui n’est pas un paradis pour certaines, surtout celles qui ont un bon fond. En effet, les Clubs Privés dédiés au divertissement pour grands, véritable antres à la débauche soft et au défoulement pour ces messieurs qui contenaient leur avidité, puis ont changé les règles du jeu, Queens montre le basculement côté rapport humain que génère le déclin de la société capitaliste.
La preuve, en pleine crise économique de 2009, la déflagration fut rude pour tous et toutes, l’ambiance avait changé partout et du tout au tout. Dans les clubs privés, les clients étaient moins nombreux et plus les mêmes. Il y avait encore moins de respect, car ces fauves d’hommes savaient que les temps étaient encore plus durs pour les filles, donc qu’ils pouvaient les traîter de la pire manière qu’ils voulaient. Les répercussions de cette crise étaient pour tous, enfin presque.
Filles en détresse et galère de toutes sortes, survivre Mode d’emploi.
À sa manière, ce film parle de certaines femmes – celles des milieux où leur corps leur sert de gagne pain – et il efface des préjugés parfois faciles.
En dépit du fait qu’il comporte quelques longueurs évitables, Queens n’est pas ennuyeux et malgré le fast des représentations des danseuses, on retient d’abord à quel point elles doivent s’investir pour en arriver là, à ce niveau là.
Les explications et surtout le descriptif qui dépeint le masculin avide de jouissance après une dure journée ou une matinée à vider les comptes de pays ou de pauvres gens fait apprecier la noble lutte de ces femmes qui fut plus honnête que les activités de ces messieurs…mais sur ce dernier point, les avis seront divergents.
Queens c’est franc pour ne pas dire cash dans les propos, le rapport des femmes et de leur corps dans ce type de métier, les rapports entre elles toutes, ce biopic a le mérite de nous révéler l’envers du décor avec un minimum de filtres.
Jenifer Lopez y est en pleine forme, au sens propre comme au figuré, très à l’aise, dans son élément, bien comme il faut dans ce rôle stripteaseuse diva danseuse qui n’a pas eu de scrupules à s’en prendre à certains …et elle aurait eu tort d’en avoir. Jennifer Lopez, dans ce rôle où elle bénéfice d’une certaine légitimité quand même, est LA BOSS…dans tous les sens du terme, elle assure !
Bien qu’il pourrait être facile de dire que son casting est là pour permettre à certains de se rincer l’œil, franchement, en tant qu’homme, j’ai plus eu la gerbe devant l’attitude de certains que triper devant les formes de certaines.
Film tiré d’une histoire vraie, un constat édifiant s’en dégage. Ce sont encore et toujours les hommes qui s’en tirent bien. Donc oui, comme cela y est si bien dit : « Les gens réglos se font entuber » …surtout les femmes ! Bonne séance !
- Film inspiré de l’histoire vraie d’une escroquerie orchestrée envers les « Wonder Boy » de Wall Street par un groupe de femmes au métier de stripteaseuses.
- *Logo ayant pour but de sensibiliser ou d’avertir un acheteur sur le contenu pouvant être à caractère violent ou sexuel.
- p.s : Mesdames. S’il vous prend la curieuse envie d’aller voir ce film avec monsieur, assurez-vous qu’il veuille vraiment le voir. Car s’il vous accompagne pour la forme et légèrement contraint, il risque de passer beaucoup de temps sur son smartphone, comme j’ai pu en faire le constat du fait d’avoir été longuement gêné par les lumières d’écran de masculins qui avaient l’air de bien s’ennuyer…ou c’était autre chose, genre : « Je ressemble à ça… !? » , donc de la gêne avec un soupçon de honte !?