•Sortie France le : 6 novembre 2019 __ Vu le : 10 novembre 2019 •Synopsis et bande-annonce : labelleepoque (via Pathé/YouTube) •Chronique :
Un couple hors normes — Canet au top du top, frise l’excellence — Que de nostalgiques sur Terre …
Un Daniel Auteuil dont l’humour succulent de son personnage vous le rend de suite empathique versus, oui versus Fanny Ardant dont le personnage aigri en besoin de liberté, éternelle insatisfaite, franche – parfois indigne – crue, comme la majorité des dialogues du film, ils incarnent tous deux à nouveau un couple dans le dur que le cinéma français aime tant décortiquer… et encore une fois, que tout cela semble juste… bien malheureusement !
Critique de notre temps, La Belle Époque malgré son humour, n’est pas très gaie dans le fond.
Fait de drôles d’histoires – au sens propre comme au figuré – vous serez tantôt touché.es, désolé.es, affligé.es, enjoué.es devant ce film qui présente une vision assez cynique de la déliquescence d’un couple au sein duquel les torts sont partagés.
Il est agréable de voir beaucoup de bonnes et belles choses dans La Belle Époque, mais le revirement de situation – excellement maîtrisé - par rapport à un homme au fond du trou mais qui relève la tête, homme désabusé par la froideur de ce monde où le digital à un peu trop pris le pas, versus sa femme au top qui se ment en pensant qu’être IN est la jeunesse éternelle et que par conséquent, il faut faire table rase de tout ce qui représente un ennuyeux passé, comment dire !? On a mal, on a mal pour eux, mais on prend du plaisir à regarder ses instants de désolation et de gaillardise.
Les faux semblants, l’amour vache, de la cruauté, des parents parfois souvent indignes, après Retour De Flamme, Chambre 212 et Mon Chien Stupide, voilà La Belle Époque qui ausculte à nouveau le couple et le temps qui passe sur lui, encore une fois, que ça fait mal, je l’ai déjà dit, mais c’est vrai !
Duel dans le couple, duel de vision des choses, duel d’époque…. cette comédie qui semble sans défauts passe vite, presque trop vite, mais peut-être que c’est son rythme et sa durée qui fait d’elle une belle comédie, une comédie dont toutes les actrices et acteurs sont au TOP ! Les seconds rôles que sont les assistant.e.s du personnage de Guillaume Canet, mention spéciale !
Reprenant quand même un peu le concept du film The Game, thriller au jeu de rôle à la carte, mais ici c’est bien plus soft… sauf pour la très curieuse scène d’intro, vous ne décrocherez quasiment pas de l’histoire et rarement vos yeux quitteront l’écran de vue.
Bon rythme, surtout lors des vingt premières minutes de la mise en place, cette thérapie alternative est succulente avec des histoires de vie qui s’entrecroisent, des histoires qui font parfois oublier que l’on regarde des mises en scène d’une mise en scène.
À ceux qui s’attendraient à une comédie cul-cul et à du gnangnan, ils seront surpris et très agréablement.
Constat. Les années 70, c’était de la balle ! Bonne toile !
– Freud –« Au commencement était l’action »
« La beauté n’a pas d’âge »
-« Tu te prends pour Dieu ! »
– -« Je suis scénariste ! »
- p.s : Prêtez bien attention à l’explication du personnage d’Auteuil sur son choix des années 70. Courte mais TERRIBLE ! La réponse de la vision féminine de cette même époque en fin de film : IMPLACABLE !