•Sortie France le : 15 janvier 2020 __ Vu le : 16 janvier 2020 •Synopsis et bande-annonce : selfie-ba1-ba2-ba3-ba4 (via UniFrance, Appolo Films/YouTube) •Chronique :
Tyrannie — « Ha oui combien ? » — Un bon sujet de film qui bizarrement ne semble pas être le plus important …
« L’algorythme sait mieux que moi ce que j’aime. Ça a changé ma vie. Je n’ai plus à me poser de questions ! »
Satire sociétale sur « le mal parler » et « le mal écrire » qui dit qu’Internet est le nouveau grand seigneur, Selfie donne dans la dénonciation avec des vérités, montre le cynisme en tout genre, l’addiction aux nombres de « Like » et de « Vues » , l’envie que d’autres vous montrent de l’intérêt, sans oublier la versatilité des personnes qui les utilisent.
Pour faire simple, celles et ceux qui ne se sont pas soumis à la tyrannie des notes, des avis et commentaires, donc qui n’ont pas cédé à l’intrusion du numérique – catégorie réseaux sociaux – dans leur quotidien surtout dans leur intimité, ces personnes si elles regardent ce film, se diront que la vie est bien paisible sans tout ça !
Car constater qu’il y en a qui présentent des symptômes d’addiction vous poussera à la désolation…pour eux, cela surtout quand verrez que les atteint.e.s sont celles et ceux qui ont tout pour eux, mais se sentent mal parce que leur vie numérique est pourrie.
Ok, c’est la panique à bord, mais quand on constate que les concerné.e.s s’y sont mis.e.s seul.e.s dans leurs emmerdes et parfois pire encore, pour une part du public, l’indulgence et l’empathie risque d’être aux abonnés absents pour les personnages du film, comportement que beaucoup d’entre-nous ont peut-être déjà pour ce type de personnes dans leur entourage…le vrai.
Le fond du film oui, la forme bof dans ce qui ressemblait à une bonne idée…dixit sa bande-annonce.
Un bon casting, un bon sujet, mais il y a un truc qui ne va pas, le rythme peut-être.
Pressenti comme une comédie satirique, au final, ce film à sketches de cinq réalisateurs ne l’est pas, mais il demeure une très bonne radioscopie – façon comédie dramatique – de l’humain sous contrôle de la machine. Sa meilleure scène est sûrement celle où un personnage, après s’être beaucoup battu pour avoir une bonne note afin d’accéder au compte de celle qu’il désire conquérir, bah fait de sorte qu’elle se dégrade, question de retrouver une autre fille qu’il estimait ne pas correspondre à ses critères. En gros, dans sa tête, cela ne « Matchait » pas avec toute autre fille que celle pour qu’il désirait, mais les algorithmes étaient passés par là…muhmm….dommage direz-vous !
Donc Selfie. Comme il y est si bien dit : « La curiosité est la principale motivation. »
Ce serait donc là l’explication du pourquoi les réseaux sociaux intéressent tant de monde : la curiosité !?
Par contre pour le fait que cela devienne si intrusif et frustrant, seul.e.s les utilisateurs et utilisatrices sont les responsables et cela est bien démontré.
Mais n’oublions pas ceci. Comme cela est mentionné, annoté en tout petit sous le titre : « Selfie…de l’influence du numérique sur les honnêtes gens, » Selfie s’apprenne à un autoportrait et à une satire cinématographique bien à charge sur comment les gens les plus simples, souvent bien dans leur peau, se transforment en esclaves et zombies à cause de certaines de leurs activités sur les réseaux sociaux.
Oui, comme pour beaucoup de choses et actes, ce n’est pas l’appareil, l’outil, le médium qui est à remettre en cause, mais bien l’usager…donc l’humain qui utilise de l’intelligence artificielle fabriquée, conçue par l’intelligence humaine.
Mouais ! Même en voulant être le plus pragmatique et optimiste possible, durant et après le visionnage du film, je n’ai pas pu m’empêcher de penser « qu’on n’a pas le cul sorti des ronces. » Bon ciné !
« La vérité est une chienne que l’on doit garder au chenille » – Shakespare –