•Sortie France le : 14 octobre 2020 __ Vu le : 29 octobre 2020 •Synopsis et bande-annonce : drunk-vostfr (via Haut et Court/YouTube) •Chronique :
Dans la joie et la bonne humeur pour les jeunes — Dans la torpeur de la routine pour les plus…expérimentés — Le temps qui passe ou plutôt qu’on laisse passer …
À l’expression : « Il faut bien que jeunesse se fasse » comme cela nous est bien montré durant l’intro du film, « Il faut bien vivre la dernière décennie de sa jeunesse » rétorqueront d’autres, ces fameux et fameuses plus… expérimentés.
Non, les personnages du film ne sont pas en crise. Comme un d’entre-eux le dit si bien, « ils testent les effets psychologiques de la désinhibition que procure un certain taux d’alcool dans le corps. »
Ok ! Il est vrai qu’une fois le niveau préconisé dans le cadre de l’expérience est atteint, et bien ce n’est pas triste à voir et bizarrement, pas désolant non plus, car on sait que c’est pour…la bonne cause. Cet instant montre une chose : que les p’tits jeunes peuvent aller se rhabiller.
Devant ce film, vous risquez de détester ces attachants personnages qui nous montrent des méthodes pour…non rien !
Car il faut bien se le rappeler, Drunk ne fait pas l’apologie de l’alcoolisme et il n’est pas un film financé par le lobby des boissons alcolisées, lobbies qui insidueusement vous inviteraient à consommer sans modération question d’avoir ou de vous permettre de retrouver votre cool attitude, lobbies dont le slogan aurait pu être : « Alcool : votre partenaire au quotidien contre l’anxiété. »
Non, Drunk est plus malin que cela. Il vous fera comprendre que vous n’avez pas besoin d’en arriver là et que si l’envie vous prend de tester la présente théorie, vous ne devez pas oublier l’essentiel qui est qu’il s’agit d’une théorie et pas d’un jeu, donc que vous devez y mettre beaucoup de discipline pour éviter de basculer dans l’addiction, donc dans l’alcoolisme, donc un état qui ne serait plus conforme au projet initial : Étayer une théorie.
Le bien-être. Est-ce dans la tête ou est-ce réellement dû à la déshinibition générée par l’alcool !? La séquence des grands de ce monde sous l’effet de l’alcool n’est pas incluse dans le film par hasard.
Être décalé, s’en apercevoir et avoir pour remède de tester une théorie sérieuse pour faire face à une grosse perte de confiance en soi. En gros, une partie de ce film pousse à la réflexion, car à travers deux choix, il ouvre un débat : Être passiblement chiant ou raisonnablement alcoolisé et cool pour se sentir vivant.
Pas du tout une comédie drôle, Drunk est profondément sérieux et instructif, cela tout en restant léger.
Il vous propose des instants de complicités en tout genre assez beaux à voir, évoque l’amitié, une période de la vie pas vraiment évidente pour certain.e.s et on s’attache à ses personnages que cela soit durant leur fuite en avant ou quand ils se décident à changer la donne.
Sans complexe, il aborde aussi les jeunes et l’alcool, vous savez, cette problématique que nos politiques feintent avec hypocrisie.
Bon film à regarder entre potes, en couple ou seul.e (- il est tout public quoi -), Drunk sans vraiment chercher à le faire, vous pousse à l’introspection, surtout sur sa fin qui est conclusion avec une superbe scène comme pour dire qu’il y a mieux que l’alcool pour se sentir vivant. Une piste : l’ennivrement du sentiment amoureux. Bonne toile !
« Il faut s’accepter comme sujet faillible »
- p.s : Ce film se fait aussi le témoin d’une vieille habitude et attitude néfaste pour les professeur.e.s : Les parents qui interfèrent parfois de trop dans les affaires de l’école.