•Sortie France le : 26 mai 2021 __ Vu le : 31 mai 2021 •Synopsis et bande-annonce : promising-young-woman-vostfr (via Universal Pictures/YouTube) •Chronique :
Un carnet de bord déjà bien rempli avec des nuances de couleurs qui interpellent — Du mystère avec des petits indices, comme une nouvelle interprétation du Petit Poucet — Une annonce qui engendre « LE » plan donnant lieu à la mise en place de ces si merveilleux petits plans …
Quoi de plus instructif pour l’un que de vivre ce qu’elle élude, réfute, n’assume pas, fait vivre à ou aux autres ?
La vengeance est un plat qui se mange froid. Concernant la finalité et la méthodologie tout est une question de point de vue.
Mission punitive comme si elle était « l’élue » muni de glaives qui ici seraient son aplomb et son assurance, reprenant des situations avérées et propos « certifiés » sur des filles « dites faciles, légères ou sans défense » , l’homme fautif qui se positionne souvent en victime, Promising Young Woman à l’ambiance et à la mise en scène de Drive, avec aussi sa petite scène qui rappellera à certain.e.s le regretté Heath Ledger dans cette mémorable de sortie de l’hosto dans Batman : The Dark Knight, est un 360 degrés du comportement bestial du genre masculin. Il est riche en situations, situations dont on peut trouver dommageable que parfois c’est le plus gentil des connards qui trinque…gentil, enfin en apparence, car comme nous le savons tous…et toutes, souvent il en faut peu pour réveiller la bête qui sommeille en chacun.e de nous.
Ce film où les pistes sont souvent brouillées montre des faibles prédateurs hommes face à ces « pauvres diables. » (Cf/ la mythique chanson de Julio Inglesias… petite précision au cas où).
Avec l’immuable violence des hommes face au danger de la femme qui lui tient tête, le plus beau est de voir le changement d’attitude des hommes quand une femme change sa posture. Ce n’est pas nouveau et pourtant parfois efficace, efficace, car quand on se sent et que l’on se voit con, oui on change…enfin, cela dépend du niveau de neurones et d’éducation de la personne concernée, surtout quand elle voyage en meute.
Une floppée de mecs, une qui les « enfile » comme des perles, mecs dont les portraits collent assez justement à la réalité et sont sans concession, Promising Young Woman fait tout pour nous faire comprendre que les hommes…il n’y en a un pour rattraper l’autre et pourtant, à travers un salopard dans son style, ouf, on veut faire prendre en compte qu’il ne faut pas tous nous brûler.
Rien de très glauque à l’écran, tout est mis en œuvre pour que l’effet du sujet du film se passe dans votre tête.
Propos parfois directs, présente des retournements de situation incisifs, parfois drôles, souvent inquiétants, chaque situation de ce film vous place en victime ou potentiel bourreau.
Avec son innattendue et bien osée chute, Promising Young Woman fait très bien son job qui est celui de dépeindre des cas et situations maintes fois dénoncées, combattues hier et aujourd’hui, ce qui pourrait amener des personnes à se questionner sur leur existence.
En effet, l’existence de ce film changera t-elle vraiment quelque chose ou sera t-il une œuvre militante de plus dont on s’exclaffera : « Génial !!!! » , puis chacun.e reprendra sa petite vie tranquille en attendant de pouvoir être de nouveau offusqué.e par le énième abus sexuel, viol, et surtout féminicide dont la montée et la sauvagerie dans le mode opératoire semblent non endiguables !? Cqfd ! Bonne séance tout de même !
« Ils veulent une féministe à la fac mais au final une fille sage à la maison »
« Nous recevons ce « genre » de plainte tout le temps. Les garçons ont droit au bénéfice du doute »
« Avant on fouillait les poubelles pour trouver un indice compromettant. Maintenant, il y a la facilité d’internet »
- p.s : Pour des raisons pas vraiment compliquées à comprendre, je préconise ce film à tous les parents qui ne veulent toujours pas comprendre l’importance de bien éduquer leur enfants…garçon.s comme fille.s.
Ennnnnnfin ! Voir Carey Mulligan autrement qu’en pauvre fille qui subit les événements ou qu’il faut sauver, mine de rien, ça la change vraiment. Si j’étais une productrice ou un producteur, je l’encouragerais à signer de suite pour jouer dans un film d’épouvante car dans ce film avec son visage fermé et un regard noir qui vous glace le sang, sans forcer, l’effet de l’inquiétude est là. Mais bon, en psychopate ou sociopathe vengeresse, c’est déjà bien, très très bien.