•Sortie France le : 14 juillet 2021 __ Vu le : 17 juillet 2021 •Synopsis et bande-annonce : titane (via Diaphana Distribution) •Chronique :
Sensoriellement vôtre — Drôles de méthodes — Drôle de film …
Tout d’abord, MERCI à toutes les réalisatrices et réalisateurs qui n’y vont pas par quatre chemins pour exprimer leurs idées ou qui posent sur la pellicule, oh pardon, sur le support d’enregistrement numérique, ce qu’il y a dans leur tête, exactement comme elles et ils le voyaient.
Titane, j’aurais pu dire de lui : Ho-ly-shit ! …traduction Holy shit…« Ho le bordel ! » (pour rester correct) devant ce film à l’ambiance bien malaisante car parfois bien malsain, mais !
Quoique bien fait, il y a une chose qui n’est pas bien passée…- comme le courant – entre ce film et moi. Oui, l’étrangeté qui se ressent dans bon nombre de situations, les drames qui s’enchaînent, le glauque et l’abrupte aussi, mais !
Schizophrène ? On ne sait pas.
Sociopathe ? Sans l’ombre d’un doute, mais…!
Tueuse en série par impulsivité, réaction engendrée par le rejet, le genre de ressenti qui nous amène à être, nous transforme en des personnes que l’on se soupçonnait pas être. Ce dernier point ou cette dernière description n’est pas anodine, car on évoque très rarement les tueuses en série au ciné ou dans les séries.
Alexia est une femme plutôt rancunière bien flippante qui ne se prend pas la tête quand on l’emmerde et elle n’y va pas quatre chemins pour qu’on lui foute la paix. Car dans la non prise de tête dans ce type de situations, faire du mal aux personnes qui vous emmerdent est une chose, en faire à celles qui vous veulent du bien et à vous même est autre chose. Ici, on ne sait pas le pourquoi de son comportement, mais il semble que le mal soit bien profond et lointain.
Ok, faisons simple, vous allez constater qu’il lui manque un case. Intéressant tout ça non !?
Titane Phase 1. On peut qualifier le film d’oeuvre cinématographique décalé, tant l’intriguante présentation des événements est barrée.
Titane Phase 2. Si votre curiosité surpasse votre étonnement devant les nombreuses bizarreries de la première partie, attention, la seconde est pas mal non plus, mais pas de la même manière. La phase 2 sera l’instant où vous vous poserez peut-être cette question : « La mécanique automobile nous transforme t-il en être machiavélique ? » (Une référence à Carrie ?)
Les exemples d’une réponse en ce sens sont pléthores, mais dans ce film, c’est assez particulier.
Les fantômes en chacun de nous, le besoin de réponses qui pousse à croire ce que l’on veut voir et croire même aveuglément, si vous voulez devant le même film parfois souffrir (selon votre degré de sensibilité), rire, être dans l’attente de réponse aux questions que vous ne vous poserez peut-être pas parce que vous ne voudrez pas être malaise, Titane qui aurait pu se nommer « Tôle, mon Amour » vous est destiné.
Titane, à défaut de réponses concrètes, ce sont des performances qui s’apprécient. Celle de l’actrice Agathe Rousselle qui est une chose, mais bien dommage pour elle, car c’est celle de Vincent Lindon qui impressionne le plus. Pour le reste, moi Titane c’est mitigé quand avec Grave mon ressenti était limpide. Je m’attendais à bien plus tordu et jubilatoire… dixit sa bande-annonce.
Cette forme façon métaphore fantastique et burlesque, figure de style pour le style ? Peu importe !
Thriller conceptuel dont l’étrangeté et la froideur contenues à coup sûr divisera bien son public est à voir pour comprendre l’engouement de certain.e.s et le rejet des autres.
Pas choquant, dérangeant…parfois, surtout les scènes avec une jolie petite musique de fond très symphonique, je reste sur mon idée que tout le film dans le style de la première partie ç’eut été bien. Mais deux heures après le visionnage du film, le jury de Cannes m’a donné tort, alors je m’incline et dit Big Up Madame Julie Ducourneau pour sa Palme d’Or. Rendez-vous au prochain, le troisième, car oui, j’y serais et je trépigne déjà d’impatience ! Bon ciné !