•Sortie France le : 14 juin 2023 •Synopsis et bande-annonce : leprocessusdepaix (via Le Pacte/YouTube) •Chronique :
Ce film n’est pas une fiction, cela malgré tout le mal qu’il se donne pour nous le faire croire — Sexualité, visions divergentes ou convergentes, hommes versus femmes — Des montagnes russes émotionnelles …
Faux-semblant : Ce qui paraît être.
Pour résumer ce film pédagogique très intelligent et d’utilité publique en un adjectif qualificatif, c’est celui-ci que j’emploie !
Pour moi, Le processus de paix qui tire à boulets rouges sur le concept du couple et surtout les idées de perfection que l’on s’en fait, est un film sur les femmes.
Les femmes libres qui jouissent pleinement de leur vie, les femmes au bord de la crise de nerfs (- cf/ La scène d’un imprévu débarquement qui donne envie de rentrer dans l’écran pour les faire baisser en décibels ces petits…, ces…, bon, vous verrez et surtout comprendrez -), les femmes en dehors des normes comme celles qui adhèrent au concept de « Co-parents », les femmes qui se battent pour tout réussir, celles qui prennent sur elles, celles qui trop souvent s’excusent à tort question de dédouaner l’autre qui lui l’est, les Femmes.
Le personnage interprété brillamment par Camille Chamoux, beaucoup de femmes – de tous âges et catégories sociales – se verront ou se reconnaîtront en elle.
Sur le couple, sur la vie conjugale et le temps qui passe (10 ans d’âge ici), mais surtout sur des femmes présentées de façon non conventionnelle, elles sont féministes, bien engagés, multifacettes, Le processus de paix aborde tous les sujets sociétaux d’aujourd’hui en mode « tranquille. »
Au-delà de la mise en scène, le scénario est à louer, car les thématiques et la façon dont elles sont amenées, rien à dire !
Des choses graves sont abordées à des instants où l’on ne s’y attend pas, des évidences qui nous sont exposées se prennent parfois comme des claques, les critiques et dénonciations de certains états de fait sont là pour transformer le film en bon outil pédagogique.
Le couple : Une relation.
Son début, son milieu, sa fin ou pas, ses ajustements, la communication – ou pas – avec des dialogues de sourds, remarques, reproches, dissonances, les repères qui s’effondrent, les convictions qui sont mis à mal, dans cette « fiction » , je pense que pas mal d’entre-vous apprécieront les reprises de volée, les remises en place provenant des deux camps, apprécieront de ne rien trouver d’exagéré, que tout semble être à sa place.
« On est entrain de créer une génération d’hommes dépressifs. »
Oui, j’ai presque oublié que l’on parlait aussi des hommes dans ce film.
Donc, les hommes. Quatre grands portraits sont effectués : L’idéaliste un brin petit garçon et énervant ; Le quadra à la limite de la cinquantaine qui est nostalgique du temps jadis ; Celui bien dans la cinquantaine dont Thierry Ardisson est probablement un modèle ou mentor ; Et celui que l’on ne voit pas, l’homme absent.
Parmi ces portraits, il y en a deux légèrement caricaturaux, pourtant, ils sont tellement justes.
Sans rien exagérer, les hommes dans ce film passent pour des victimes de la sexualité maîtrisée de leur femme, victimes d’une société en reconstruction qui avait été modelée selon un modèle patriarcal, modèle dont on nous fait comprendre qu’il est à bout de souffle.
Un vaste sujet, d’excellentes et agréables interprétations, un rythme qui ne laisse pas de place à l’ennui, des thématiques et propos qui nous impliquent, Le processus de paix !?
Il s’agit d’une comédie dramatique moderne sur un type de couple, un film intelligent très touchant, un film ouvert à toutes et à tous, un film qui, même quand on se sent concerné.e et pas de manière positive, en gros qui nous critique, fait du bien par là où ça passe. Bonne toile !
« Sexualité libérées : « Nous ! On s’est battue pour toutes ces libertés et vous, vous les remettez en boite. »
« Pourquoi c’est si compliqué de se parler »
- p.s : L’ensemble du casting en tout point est au top. Mais une mention spéciale à Jeanne Balibar et Ariane Ascaride qui ont incarné des personnages non pas rayonnantes, elles étaient des rayons de soleil.