Expendables 4, ++

•Sortie France le : 11 octobre 2023
•Synopsis et bande-annonce : expendables-4-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube)
•Chronique :

 

Du gros badaboum De la cruauté Et oh oui, Iko Uwais de « The Raid » est là, mais… !

Énième aventure pour ceux qui ne veulent pas passer de l’adrénaline du danger sur le terrain à la paisibilité d’un hospice de la Floride, Expendables 4, je vous rassure, malgré son très flagrant effort d’inclusion, c’est zéro évolution côté cahier des charges.

Expendables 4, il ne faut toujours pas chercher et en attendre un brin d’intérêt autre que de passer un bon moment devant de la castagne et en bonne compagnie. Par en bonne compagnie, je n’évoque pas les présences féminines dont celle de Megan Fox qui donne juste l’impression d’être là en tant qu’atout charme – et pourtant, il paraît que MeToo devait changer ce type de représentation dans ce genre de film – oui, son rôle et surtout son jeu font que j’ai ressenti que sa présence était principalement réduite à cela, alors que dans un autre comme celui de la nouvelle patronne du groupe en succédant au personnage de la CIA incarné successivement par Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger ou Harrison Ford, cela aurait été plus marquant. Là, ce simulacre aurait pu nous être épargné.
Autre point faible marquant, la limite d’un casting qui apparemment doit toujours être « United colors of Benetton. » Comment vous dire que cela se ressent que le cahier des charges soit faussement inclusif ?
En effet, il semblerait que l’on doit toujours avoir un noir (50 Cent qui remplace Terry Crews et Wesley Snipes), un asiatique (Levy Tran prend la place de Jet Li), un hispanique (Jacob Scipio au lieu d’Antonio Banderas)…bref, c’est flagrant et sans saveur.‎

Humour, fight, dézinguage (ça perce et tranche dans le vif), explosions, craquements de vertèbres, dialogue pas toujours « easy » , côté casting, c’est donc beaucoup de recyclage…d’acteurs mais aussi des nouvelles têtes, pour ce qui est du reste, pardon, le scénar, bah c’est simple : Une mission avec des ennemies asiatiques bien jeunes et contrariants qui bien sûr, font d’abord la misère au papy flingueurs, pour finir par être gérés, donc rien que l’on ne puisse deviner en somme, puisque c’est le même scénar depuis le premier épisode.

Alors ! Quel est l’intérêt d’aller voir l’épisode 4 dans lequel j’ai trouvé que Iko Uwais se dévalorisait, a vendu un peu de son âme – pour le cachet peut-être – dans un film qui fait un peu toc (cf. certains effets spéciaux), qui sonne creux et faux ?
Épisode 1 à 3, c’était fun. Épisode 4 dont la nouveauté de l’inclusion de la gente féminine est mal faite et que je considère qu’elle desservait la cause progressiste, épisode 4, même le fun est chiant tant c’est poussif. Mal joué, mal cadré par moment, hormis la scène du cargo…voilà voilà !
Après coup, la polémique sur le salaire des acteurs avec le fossé côté delta entre celui de Megan Fox et Jason Statham, je ne la comprend pas, car heureusement‎ que Statham est là pour donner le minimum d’intérêt syndical auquel on a droit devant ce type de film. En fait, il ou plutôt sa prestation est le seul intérêt du film et de très très très très très très – je pourrais continuer longtemps comme ça – loin.

Expendables 4, avec toutes les références à la belle Amérique, l’héroïsme exacerbé et le bordel auditif qu’il comporte, je trouve étonnant que Michael Bay ne soit pas le réalisateur ou producteur de cette franchise. Bonne toile !‎

 

 


 

@cineprochereviews