Un inconscient et un fidèle – Les yeux plus gros que le ventre – Une chute de très haut.

La métaphore de la cocotte-minute. L’empire des Rastelli ou quand trop c’est trop ou quand la règle Darwiniènne ne peut être que si on s’y est préparé. Si les faits relatés se sont réellement déroulés de la sorte, il n’y a pas d’autres constats que de dire qu’Ils n’étaient absolument pas prêt à ce brutal changement, donc que leurs chances de résister aux rouleaux compresseurs estampillés « finances internationales » étaient très clairement minces.

Manquer LE virage. Tout a été misé sur l’apparence afin de gagner du temps et garder la tête haute. L’écran de fumé a tenu le temps qu’il fallait, pas forcément pour tenter de se refaire, faire survivre leur entreprise – ce qui leur aurait valu notre complaisance de spectateurs – car il était trop tard pour.
Bien englué dans leur mélasse administrative et financière, le système D  a trouvé ses limites.
En effet, les malversations et les combines du grand patron, de ses proches collaborateurs, de son réseaux pour ralentir la dégringolade, l’enlisement vers l’enfer, minimiser la catastrophe, pour plus facilement affronter l’inéluctable scandale qui se profilait étaient plus que volontaires.

De l’inconscience pure et du toupet. En regardant ce film, vous serez certainement atterrés mais peut être aussi un brin compatissants envers ces patrons qui ont été totalement dépassés par les événements et qui ont tenté, avec des méthodes archaïques, de sauver les meubles.
Les mecs ont quand même sacrément bien tenu le coup. Vive les réseaux et les amis.

Le film ne se positionne pas comme un film anti-capitaliste, mais plutôt comme une oeuvre intelligente et objective, en ce sens qu’il n’y a pas de prise de position. Le plus est d’avoir l’impression d’assister à une très bonne reconstitution d’une des plus retentissantes catastrophes industrielles du début du 21ème siècle. De surcroît, les interprètes participent fortement à ce ressenti tant ils sont convaincants.

• P.S :  Inspiré de la faillite du grand groupe italien Parmalat en 2003. Un trou de 14 milliards d’euros-36 000 personnes dans 30 pays dans la tourmente-Fin d’une aire.