De l’aplomb – De la pédagogie – Des vérités et parfois très cinglantes

Un général allemand et pas n’importe lequel, celui qui avait tout pouvoir sur Paris surtout celui de sa mort, face à un Consul suédois pour un duel cérébral toujours dans le respect de l’autre. L’un des plus beaux face-à-face du cinéma français.

Strident, haletant, touchant. Diplomatie apporte enfin un autre regard sur la seconde guerre mondiale, avec un épilogue à la hauteur de tout le contenu du film.

Ledit face-à-face est très intéressant, et pourtant rien d’extraordinaire à l’écran. Certains s’étonneront à être surpris de dévorer ce huis clos des yeux dans lequel on n’assiste pas à un jeu de dupe, mais à un long, très long processus d’usure.
On comprend que les impatients ne sont pas fait pour ce métier, celui de Diplomate. Un marathonien, un politicien ayant de la bouteille et de la verve, un fin limier psychologue sachant jouer sur l’orgueil et la raison de l’autre voilà quelques qualités qu’il faut semble t-il avoir pour cette fonction.

Deux bonnes raisons à regarder ce film. Niels Arestrup et André Dussolier. Sans oublier le sujet, sauver Paris….donc trois raisons en fait.

Ce film plaira à ceux s’intéressant à la politique et aux rapports de force. Les autres, surtout les curieux, risquent de s’ennuyer par le manque d’action.
Oui, c’est un huis clos sur un grand moment de l’histoire de la France mais surtout de Paris, son sauvetage à une démolition massive annoncée…donc de la destruction de la France et pas un film de guerre.

• Adaptation cinématographique de la pièce éponyme de Cyril Gély.