⌈ Une prophétie – Culture Vaudou – Tout homme à ses limites ⌋
Images parfois insoutenables. Le réalisateur ne cache rien de la cruauté des hommes qui la pratique, mais sait aussi bien mettre en valeur les instants de positivité et d’espoir.
1809. Devant l’écran, mal au ventre, tête qui tourne. Mal à l’aise quoi !
Surtout lors du premier prêche de Nat face à des esclaves inconnus et la scène suivant juste après.
Ce film va en profondeur dans le quotidien des esclaves, vie et traditions.
Il y a toujours du 50/50. Le film ne se contente pas de parler que de l’histoire des noirs esclaves.
« À la servitude répond la Liberté »
Actes-conséquences. On comprend qu’en ces temps, il n’y avaient pas que des noirs qui devaient subir des blancs esclavagistes cruels mais aussi des blancs qui devaient faire avec pour survivre. Mais ils ne sont pas mois coupables pour autant. Car dès lors qu’il y a cautionnement, cela peut être considéré comme une forme de complicité.
Même sans le montrer, le ressenti de l’indicible immoralité et de la violence humaine sont là.
The Birth of a Nation est un pan de l’histoire des États-Unis d’Amérique et de l’histoire humaine tout court qui est à regarder, tout douloureux que cela puisse être.
Car cette révolte fut le lancement d’une autre très grande, bien plus grande.
Pour ceux qui ont vu 12 Years A Slave, ce film multiplie par cent tout votre ressenti d’avant.
Il est encore une leçon du cinéma américain qui n’a pas peur et encore moins n’a point honte de parler de son histoire, de la critiquer, bref de regarder son passé de face pour « tenter d’avancer. »
Pas comme certains donneurs de leçon d’ici qui préfèrent le révisionnisme et la polémique pour s’en mettre plein les poches, plutôt que d’avancer en prônant le vivre ensemble et la différence. Et bien malheureusement, ce sont ces pitoyables nostalgiques qui ont toujours pignon sur rue…heu pardon, qui ont leur accès tranquille aux chaînes télé dites d’« infos » en continue, dont celle aux trois lettres se proclamant numéro 1. Numéro un du bourrage de crâne oui !
« À la servitude répond la Liberté » et ce, même si le prix à payer pour y parvenir est lourd de conséquences !
The Birth of a Nation est un film culture G pour tous, à voir et à garder en mémoire. Sans le dire, cette œuvre est une réponse au film éponyme de 1915 qui avait été fait pour humilier les noirs, faire rire mais surtout propager la peur chez les américains blancs.
- Film inspiré de faits réels, ceux qui se sont déroulés en 1831 en Virginie, où 30 ans avant l’abolition de l’esclavage, donc avant la guerre de Sécession, un homme…un esclave accompagné de peu d’autres esclaves, a mené une sanglante rébellion contre des esclavagistes de cet État.