⌈ Des images d’archives rappelant l’époque où certain.e.s luttaient pour des causes profondes et pas pour des problèmes que l’on se créait – La condition féminine, récurrente problématique semblant insolvable – Un vélo sur lequel on se sent libre ⌋
Le monde qui paraît si vaste à travers toutes ces photos de magazines et un globe terrestre qui vous rappelle qu’il y a tant de choses à découvrir, Les Conquérantes parlera d’abord à toutes celles et tout ceux se sentant acculé.es, enfermé.es, opprimé.es, mais aussi à celles et ceux qui se brident face à des lois les poussant à se dire que « c’est ainsi ». Il parlera aussi à celle et ceux qui ont décidé que cela n’est pas une fatalité et que les années leur restant à vivre, ils ou elles les passeront en vivant pleinement leur vie, car ils l’auront ainsi décidé. Vous l’aurez compris, Les Conquérantes est un film sur un fait réel, bien dans l’actualité en 2017.
Sinon côté fond dans ce film, un grand classique depuis la nuit des temps. Plus vous opprimez un peuple, plus il y a de chances qu’il veuille se libérer ; Plus vous interdisez, plus ceux se sentant enfermés voudront se libérer.
Les conflits de génération, les problèmes de couple, les peurs, Les Conquérantes peut donner l’impression que malgré le fait que la Terre tourne, hormis cette dynamique, sociétalement tout reste figé.
« Plus on revendique et plus les hommes font ce qu’ils veulent. »
« Une femme qui a étudié, c’est trop pour l’égo de l’homme »
La réaction des mécontents est très représentative de la quantité de neurones disponibles. Pour faire simple, le machisme, c’est fatiguant au bout d’un moment, surtout quand on s’afflige ou que l’on subit les propos de ceux « pensant » être dans le vrai.
Dans ce film, tout y est. L’homme la pierre angulaire du couple et sa famille, le modèle patriarcal, les remarques, la loi pour eux.
Jadis, penser à tout et à tous avant de penser à soi, c’était la vision de la femme par l’homme, c’était cela le « devoir » de la « leur » femme. C’était encore le cas en 1971… en Suisse. 46 années sont passées et pour quel résultat ? Une avancée, mais rien de probant et surtout de définitif, car tant des régressistes, dans le monde entier, se donnent du mal pour remettre en question certains acquis de luttes féministes passées.
Petite bulle d’air, le « Yoni Power. » : « Aime ton vagin et l’orgasme viendra !« (- Pas besoin de décodeur pour comprendre. -)
Quelle leçon ! Des formes, des noms. Une surprenante et déconcertante réunion pour certaines, mais une révélation pour toutes.
Pour tous et toutes…toutes les batailles passées, présentes et futures, Les Conquérantes est un film sur un combat modéré mais qui ne fut pas sans heurts, comme tout ceux pour des droits fondamentaux pour un être humain.
Bon film !
- Film inspiré de l’histoire vraie d’une lutte féministe qui s’était déroulée dans le village suisse d’Appenzell en 1971, soit trois après les évènements de mai 68.