•Sortie France le : 11 avril 2018
•Synopsis et bande-annonce : kings (via Ad Vitam/YouTube)
•Chronique :
— Pas une vie ça – Très dans l’air du temps – Une samaritaine que l’on pourrait juger imprudente, mais que l’on comprend —
Kings c’est un peu « Black Lives Matter » par une réalisatrice dont on ne peut pas dire qu’elle a peur de se mouiller ou de mettre les pieds dedans.
Les images – de fictions ou d’archives – pour évoquer les faits sont là : dures, cruelles, rien n’est éludé. Avec Kings, nous sommes en présence d’un film dans la lignée de Detroit, mais (- pour moi -) un ton au-dessus côté tension, du fait de ne pas savoir où la réalisatrice va nous amener et aussi, parce que l’on sent que cela peut partir en vrille à tout instant.
Injustice des temps anciens ? Bien malheureusement non ! Bon nombre de faits récents le prouve. La récurrence est lassante !
Avec ses deux oppositions : la gentillesse et l’abnégation versus la violence rongeante due aux désillusions nées desdites maintes injustices et autres, comme avec Mustang, Deniz Gamze Ergüven met bien en avant l’innocence perdue de ceux qui n’ont rien demandé et qui voulaient tout simplement vivre leur vie.
Des personnages que l’on se surprend à aimer malgré tout ce que l’on pourrait leur reprocher et des faits historiques qui font mal, les bouffées d’air viennent d’Halle Berry, car exceptionnelle dans son interprétation et grâce à quelques instants légers, dont un comment dire… plutôt surprenant. Bon film !
- Film se déroulant lors des émeutes qui se sont éclatées durant le procès en 1992 de Rodney King (homme d’ethnie noir), qui lui, faisait suite à son tabassage par quatre policiers blancs en 1991 qui ont été acquittés malgré les preuves flagrantes.