•Sortie France le : 17 novembre 2021 __ Vu le : 22 novembre 2021 •Synopsis et bande-annonce : olga-vostfr (via ARP Selection/YouTube) •Chronique :
Déracinement — Maturité accélérée — Résistance sous diverses formes …
Des priorités qui ne se comprennent que lorsqu’elles s’imposent à vous, la patience qui elle aussi s’impose à soi bien à contre-cœur, Olga qui présente une situation complexe traite d’une récurrence qui ne se trouve pas que dans les pays de l’est.
Exilée car le travail de sa mère journaliste l’y a contraint, des petites scènes qui évoquent des sujets périphériques tels que la corruption, la douleur et les contraintes liées à l’éloignement avec le classique maintien de la relation parentale quand on a émigré de gré ou de force, ou encore la brutalité d’un très court contrôle de passeport douanier, ce film les abordent discrètement, mais efficacement.
Exilée donc pour sa sécurité, vous allez découvrir un jeune personnage qui va faire face à de multiples batailles et en parallèle à l’histoire principale, il nous est présenté une autre bataille sur un terrain moins miné qui permet de mieux comprendre le dur labeur des gymnastes et la féroce concurrence dans ce milieu. Il y a troisième combat, celui contre leurs propres outils qui sont leur corps et leur mental.
Olga est érigée en combattante d’un autre genre. Aller voir le film Olga, c’est regarder une jeune actrice à laquelle on s’attache et qui interprète avec beaucoup de justesse une jeune athlète consciencieuse mais très têtue voir bornée, une ado quoi. Elle s’est tracée un destin, mais voilà !
Côté forme, le film commence doucement. Quand vient l’évocation de la crise politique et la révolution ukrainienne de 2013 nommée La Révolte de Maïdan, l’intensité est là, les images d’archives ainsi que les témoignages appuient le tout, mais il n’y a pas que cela, l’émotion en nous monte aussi.
On vit avec le personnage principal les instants dramatiques à fortes tensions qui se déroulent dans le pays où sa mère et sa meilleure amie sont restées et luttent, on vit aussi avec elle son impuissance à plus de 2000 kilomètres où sa mère l’a envoyé pour la protéger.
Comment évoquer un événement dramatique et historique en mettant l’œuvre à la portée d’un large public, Olga est un bel exemple.
Film indépendant qui pourrait être une œuvre façon devoir de mémoire, Olga est utile pour nous remémorer qu’en Ukraine, la situation politique n’est toujours pas stable et que ce qui s’y passe, d’une certaine manière, nous concerne toutes et tous ici en France. Bonne séance !