Une vie démente, +++-

•Sortie France le : 10 novembre 2021 __ Vu le : 24 novembre 2021
•Synopsis et bande-annonce : uneviedemente (via Arizona Distribution/YouTube)

Chronique :

 

Des instants drôlement gênants — Un sacré trio — Une présentation amusante de la tournure des événements malgré la gravité du sujet de fond …

Une personne qui peut paraître trop envahissante présente, attention si elle disparaît, surtout quand il s’agit d’un sacré personnage. Le vide peut très vite se faire ressentir.

Alzheimer présentée en mode film de Pierre Richard, ‎une œuvre d’art qui évolue, qui nous est souvent présentée et qu’on l’on peut percevoir – avec un certain recul – comme une métaphore de la perte progressive de la mémoire de notre héroïne, Une Vie Démente est bien un film au sujet grave et traité sur un ton léger côté forme, mais le film n’est en aucun cas une comédie burlesque.

L’actrice principale du film insuffle une telle présence à son personnage, qu’au final, ledit sujet pour le public n’est pas le point central, enfin pas celui sur lequel il se concentre le plus. Un joli tour de passe-passe !
Toutefois, un constat sans appel s’effectue. Le couperet qui tombe et qui bouleverse vos projets‎, des décisions à prendre avant que la situation ne devienne dramatique, ce film qui porte aussi sur le fait de devenir responsable de ses parents qui se sont mis dans la mouise – et là attention aux…mauvaises surprises – porte bien aussi sur le fait de les redécouvrir et de constater nos propres limites. De fait, Une Vie Démente est le type de film qui pousse son public à l’introspection.

À travers ses personnages dans l’environnement de cette femme malade, le film aborde la maladie d’Alzheimer avec beaucoup de délicatesse tout en mettant la lumière sur ses affres.‎ En effet, au gré de l’évolution de la maladie, Une Vie Démente appuie là où cela fait mal : La déliquescence de certains liens humains dans l’entourage du malade, entourage dont les principaux concernés qui sont dépassés par la situation mais s’entêtent à vouloir faire face seuls à la situation avant de s’avouer vaincus et de constater bien trop tardivement le vide autour d’eux, oui, le portrait robot est bien établi, et cela n’est pas fait pour accabler, mais pour alerter.

Sous sa forme pas du tout classique – surtout les face-à-face – même après son changement de ton, Une Vie Démente réussit le tour de force de parler de cette grave maladie sans tomber dans le graveleux, le larmoyant ou encore la pitié.‎
‎Sa philosophie. Il faut vivre les belles choses tant que l’on peut les vivre et tant qu’on en a les moyens, ne pas enlever à l’autre ce qui fait d’elle ce qu’elle est et que vous appréciez, voire que vous aimez. Bonne film !‎

 

 


 

@cineprochereviews

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *