•Sortie France le : 7 juin 2023
•Synopsis et bande-annonce : wahou (via UGC distribution/YouTube)
•Chronique :

Pile et face d’un corps de métier avec une mise en lumière qui plaira ou pas aux concerné.e.s — Attention aux apparences — Effet « kiss cool » …

Présentation d’un métier où rien n’est jamais pareil et qui est peut-être très fantasmé, Wahou ! dont on peut lui affubler comme sous-titre : ‎« À la poursuite de la provocation du : Coup de cœur » , est un film dont il ne faut pas chercher à comprendre l’intérêt qui peut être très personnel, militant, engagé, revanchard, thérapeutique, lanceur d’alerte ou juste un bon délire. Je m’explique !

Fait le portrait d’une partie des intervenants du corps de métier du secteur immobilier, le spectre est large, Wahou !, parfois ça pique.
Agents…oups, non : « Conseillers ! » ; Parents avec qui il faut parfois plus composer que le, la ou les bénéficiaires de la recherche ; Acheteurs de toutes sortes dont ceux qui veulent effectuer une opération en groupe ; Les vendeurs dont ceux sentimentalement attachés à leur bien ; Les vendeurs présents sur place avec lesquels ils faut faire preuve de délicatesse ; Les couples pas vraiment en phase et d’autres, le panel est large, pas mal de cas y passent, et certains en prennent pour leur grade.
Film qui semble montrer toutes les erreurs que ne doit pas commettre un agent conseiller immobilier – censé faire preuve de pragmatisme – pour d’une part être crédible et d’autre vendre vite ou juste vendre, en le regardant, une question m’est venue : Dans ce métier, entre les conseillers, les vendeurs et les visiteurs, qui se jouent le plus de l’autre, qui sont les psy, qui souffrent le plus ?

« Vendre de l’ancien, c’est vendre du cachet, du charme et parfois de l’atypisme » , Wahou ! côté comédie, c’est une maison comme un lieu témoin ou un révélateur de bien de dissonances qui sommeillent, un lieu qui ressemble à une métaphore du temps jadis, incarne la nostalgie du vrai dans nos vies passées que le monde d’aujourd’hui cache derrière le placo de l’insipide du pratique.
En mode second degré – avec une Karin Viard qui excelle – j’ai trouvé qu’il y avait bien un fond axé sur de la psychologie, avec le regret du temps passé et le fait qu’il est entendu que les maisons sont des témoins de celui-ci.
‎Bon, là, il se peut que j’aille trop loin dans le ressenti et qu’il en soit rien de cela.

Alors, au final, Wahou ! ?
Ce n’est pas un portrait, mais plutôt une autopsie d’un métier, et question de rester dans le thème, je dirais qu’il s’agit d’un diagnostique sociétal qui est court, mais assez complet, que j’ai trouvé plutôt juste.
Théâtrale, burlesque, film choral et à sketches, ‎drôle, décalé,‎ Bruno Podalydès que j’ai découvert avec le beau Comme un avion ne sait toujours pas se prendre au sérieux en ce qui concerne son style. Qui lui en voudra !?
Tant que l’on parvient à détecter ses messages…si il y en a, c’est l’essentiel ! Bonne toile !

« C’est à l’entrée d’une maison que l’on se dit l’essentiel »