•Sortie France le : 19 juillet 2023 •Synopsis et bande-annonce : oppenheimer-vostfr (via Universal Pictures France/YouTube) •Chronique :
Par tous les sens, il se ressent — De toutes et tous, il se comprend — Par habitude et parce que cela le vaut à chaque fois, on prend le temps de voir le dénouement des nœuds ou twist de films par Christopher Nolan …
Cillian Murphy, Matt Damon, Robert Downey Jr, Emily Blunt, Florence Pugh, un génial Gary Oldman – dont le court passage est marquant – et consorts, oui ce biopic qui est tel un gros thriller à multiples intrigues, est porté par un sacré casting dont même les seconds rôles sont très importants.
Ce casting, ce sont des visages d’acteurs et actrices transformés qui donnent l’impression de jouer dans le film de leur carrière.
Le très attendu Oppenheimer, je l’ai vu, j’ai apprécié son contenu, et comme je pense que cela est et sera le cas pour beaucoup, oui j’ai été impressionné par ledit contenu, mais suis quand même un peu resté sur une mini déception, car pour une œuvre de Christopher Nolan, il manque quelque chose.
Une période politique et sociétale…mais aux USA – celle de la chasse aux rouges – , un homme, un contexte, comment s’effectuent certains choix – parfois avec de drôles de prétextes qui peuvent sembler légers et farfelus -, Oppenheimer subjugue même sur son contenu qui n’est pas intense, mais est instructif.
Sur le plan historique, la rencontre des personnages interprétés par Cillian Murphy et Matt Damon, deux meneurs d’hommes : Oppie, le coordinateur de savants scientifiques et le Général Groves, chef du projet Manhattan, est une bonne représentation de ce qu’est cette bombe. Christopher Nolan a su faire ressentir cela.
Film qui montre que la réussite d’un projet quel qu’il soit tient à peu chose, on ne le dira jamais assez, mais quand les bonnes personnes sont à la bonne place, c’est quand même plus simple.
Celles qui sont visionnaires, celles qui savent arrêter les décisions, celles qui savent dire les choses, Christopher Nolan évoque ces personnes et les valorisent dans ce film.
Résilience, abnégation, vanité, les parts sombres des hommes, le désarroi des femmes qui d’une manière ou d’une autre et quel que puisse être son tempérament se retrouvent toujours reléguées en second plan, l’exploration des traits de caractère des personnages est totale. Christopher Nolan semble avoir tout fait pour le public s’intéresse aux protagonistes de cette période historique.
Un « this is yours, not mine » qui en dit long et se matérialise tel un passage de témoin entre des mondes : celui des savants, des militaires, des politiques pour la réussite d’un « pari scientifique » mené par « Le Prométhée américain » qui a créé l’arme de dissuasion, l’Arme atomique devenue « mère de toutes les autres, » L’ARME, Christopher Nolan, encore une fois, prouve qu’il sait susciter l’intérêt de son public ou du public tout court en lui offrant une vision des choses qui l’implique.
« Les théoriciens prévoient le futur. »
Aussi un film qui m’a semblé mettre en avant des tristes évidences qui entraînent la dualité des sentiments : exploit de la science, donc fierté et admiration, tout en ayant peur et honte que cela existe, en effet, il met en avant que tout progrès à ses avantages et ses dangers.
Aujourd’hui, c’est l’IA, avec le sentiment que cela se pourrait qu’il soit trop tard pour un retour en arrière, et donc à nouveau, cette question qui inlassablement en pareil cas revient : Quelle est la limite de notre morale et ce, même en connaissant les dangers de la recherche ?
Oppenheimer, il se pourrait qu’en substance, Christopher Nolan nous invite à bien méditer là-dessus et sur tout le contenu de son film en fait.
Le film dure trois heures, quelles trois heures !?
En trois parties, la troisième est pour moi la plus intense, mais …!
Fan de Christopher Nolan, je vous alerte sur le fait que ce film est différent de toutes ses autres réalisations. Certes tout est bien géré, mais au contraire de Tenet, Dunkerque, Interstellar, Inception, nous ne sommes pas aussi à l’ouest que d’habitude, nos méninges sont bien moins torturés.
Captivant, Intéressant, intelligent, intense, mais pas vraiment enthousiasmant, c’est compliqué de décrire mon ressenti. Tout est bien dans le film, mais !
Rend un brillant hommage aux scientifiques ?
Objectivement, je considère que oui !
Rend hommage à l’homme Robert Oppenheimer et à son travail. Oui !
Effectivement, Oppenheimer est bien sur l’homme et ses facettes, l’homme face à ses ennemis dont un lui a fait une guerre d’ego du fait sa susceptibilité avait été trop chatouillée.
Le film est bien sur l’homme dans l’Amérique d’avant Hoover, et oui, le contenu qui suit après le succès de l’atteinte de l’objectif est curieusement plus strident que tout le reste avant. La fameuse troisième partie que j’évoquais.
Certes pas un film 100% Christopher Nolan dans la forme – ce qui prouve son immense talent – mais un sacré film qui vous donne l’impression que le temps de son visionnage, le monde extérieur n’existe plus, Oppenheimer, il faut le voir pour son aspect historique que son réalisateur nous décrypte d’une manière très intelligente et surtout accessible. Bonne toile !
« Les théoriciens prévoient le futur »
« L’important n’est pas de lire la musique, mais de l’entendre »
« On ne peut pécher et être plaint pour les conséquences »
- p.s : Allez, complostisme time ! Strauss par vengeance aurait-il fait assassiner J.F. Kennedy !?
Christopher Nolan va t-il faire un biopic – qui aurait de la gueule – sur JFK ?