•Sortie France le : 27 septembre 2023
•Synopsis et bande-annonce : thecreator-vostfr (via 20th Century Studios/YouTube)
•Chronique :

 

Un sacré récapitulatif qui se joue bien de nous — Une guerre de survie ou plutôt de « grand remplacement » sans fin — Des espèces en mode survie, « Le sens de l’évolution » …

Nir-ma-ta. Existe, n’existe pas ? Quoi ? Où ? Une chasse à l’homme ou à une machine ?

L’évolution via un grand remplacement provoqué par ceux qui en sont victimes et n’acceptent pas de perdre le lead, avec un contenu qui semble si proche de ce qu’en partie nous vivons déjà, The Creator ‎peut-il être considéré comme un film de science-fiction catégorie TechNoir* lanceur d’alerte, une dystopie cynique, un film anticipatif, le genre dont le contenu se positionne comme celui de Terminator dont son créateur, James Cameron, continue d’inviter beaucoup à faire très attention avec l’avancé de l’Intelligence Artificielle ?

Somptueux sont les paysages, ‎spectaculaires que sont ces effets spéciaux dans un film dont il faut espérer que ce ne soit pas ChatGpt qui a écrit ce scénario d’une intelligence que le neuronal pourrait envier, The Creator, ce sont ‎des robots qui semblent avoir une âme et de l’empathie, des robots qui se désignent comme des « esclaves affranchis » versus des humains impitoyables qui traquent un système qu’ils ont eux-mêmes lancé.
Comme cela s’est passé avec le Dr Frankenstein dont la créature s’est échappée, libérée…délivrée, se défaisant de fait de la vanité de son créateur qu’il a trouvé à son tour dangereux, l’iA dont la conscience qui ici a été comme libérée – événement considéré comme très dangereux si cela arrive ou plutôt le jour où cela arrivera – a analysé une situation et s’est rebellée.
Bien sûr, comme souvent, quelle est la réponse de l’être humain ? La même chaque fois qu’elle est dos au mur. (- Comme une bonne pique du réalisateur -)

« Vous ne vaincrez pas l’IA, c’est le sens de l’évolution. »
En fait, ce film met une partie de son public face à un dilemme, tant son contenu semble très proche de sa vie actuelle, mais surtout de son passé qu’il s’évertue à reproduire quand il ne le subit pas.
L’homme barbare doit-il être sauvé quand certains de ces mêmes hommes ont décidé que cela n’en valait pas la peine, que c’était peine perdue ?‎ Un sacré cas de conscience !

Avec « La Nouvelle-Asie, » une énième référence dans le film, car dans le temps, nous avons eu « Le nouveau monde » , ‎ The Creator qui n’est pas vraiment éloigné de notre monde et atmosphère actuelle a un récit intelligent qui exploite des pans passés de l’Histoire de l’Humanité. Il donne l’impression de vouloir nous alerter que ce que nous regardons allait bientôt se produire nous tomber dessus.
The Creator, chapitre après chapitre, on peut comprendre que le film n’est pas là pour distraire.
Pédagogue et intellectuel, ce sci-fi cérébral présente un futur finalement pas très lointain de celui d’aujourd’hui qui tend à devenir celui qu’il était avant, c’est-à-dire un monde politique et militaire bipolaire, avec un bloc Ouest occidental versus un bloc Est non plus communiste, mais progressiste et humaniste. Oui, il y a comme une inversion des rôles ici. (- C’est juste très fort à voir et à comprendre, mais faut-il encore avoir des références côté Histoire pour que cela puisse être compris -)
Ici, c’est l’Amérique contre l’Asie et le vertueux « gendarme du monde » qui a perdu une bataille versus l’asiatique, le désigné terroriste, qui a fait un choix pas si salutaire et dangereux que cela.

« Elle n’est pas vraie, c’est juste un programme. »
Des robots qui se fabriquent comme des smartphones, vous savez, ces objets froids auxquels certain.e.s tiennent tant, car tel un doudou, ils et elles y sont psychologiquement très attaché.e.s, un peu fable sci-fi humaniste, dénonciateur, le film fait une efficace critique de la stupidité, de la cupidité et de la noirceur d’un monde.
‎The Creator ? Si vous avez aimé l’aspect sombre de l’humain dans Elysium et District 9, avez trouvé que Chappie n’était pas assez poussé dans le délire, The Creator se charge de vous offrir un mix de ces films.
Celui-ci est agrémenté de l’ambiance thriller haletante de l’excellent Rogue One : A star Wars Story, qui vous porte de bout en bout.

Mais The Creator, ce sont aussi des contrastes entre le brut et la simplicité de notre monde, versus la froideur de la technologie meurtrière. Il effectue une belle mise en perspective de ce côté là.‎
Il s’agit d’un sacré film‎ – façon Nolan – avec des ponts, des situations qui ressemblent à des clins d’œil, l’ensemble accroche l’attention tout du long.
Quant au parti pris pour ce qui est des bons et des méchants avec le sauveur d’hier qui est devenu bourreau, me concernant, c’est vite vu côté choix ! Ce parti pris assumé représente une énième mise en perspective qui semble vouloir pousser certaines personnes à ouvrir les yeux sur la confiance aveugle, le dogmatise, sur le fait qu’il faudrait se méfier des choses en apparence trop simples.

Synthèse.
L’attrait principal du film : On ressent l’aspect du récit en signal continu. Oui, ça avance avance avance, nous sommes embarqués dans une aventure sans réel temps mort. La traque, chasse à l’homme et course contre la montre sont passionnantes, captivantes, les effets spéciaux sont du régal, l’histoire avec son fond humaniste est très réaliste, instructif, implique, et d’une certaine manière est lanceuse d’alerte.
C’est tout simplement très sympa à voir, facile d’accès, donc simple à comprendre pour ce qui est du message. Bonne toile !

 

 

•  p.s :  Bande sonore très agréable que je vous préconise.
•  *TechNoir : Film de science-fiction anticipative qui montre l’évolution technologique et le danger qu’il représente. (Terminator, Robocop)

 

 

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