•Sortie France le : 7 février 2024 •Synopsis et bande-annonce : daaaaaali (via Diaphana Distribution/YouTube) •Chronique :
Originalité singulièreQuentin Dupieux parvient encore à surprendre son petit monde — Les acteurs semblent s’être fait plaisir — Comme du théâtre hors des planches …
Film à la hauteur de l’excentricité que dégageait le grand artiste Salvador Dalí ?
D’une certaine manière oui ! D’une certaine manière, car quand on ne connaît pas ou quand on n’a pas directement connu l’intéressé, on ne peut que se contenter de comparer nos souvenirs de ses apparitions dans les médias et ce que l’on entend de lui avec ce qui est ici présenté.
Du décalé et du grotesque burlesque comme ce sacré long couloir (- Probablement la plus belle scène du film -), des accents à couper au couteau, du spatio-temporel en veux-tu en voilà, Dalí et le sacré de sa personne, Dalí cet être imbu de sa personne qui s’exprime sur sa personne à la troisième personne, Dalí le mégalomane ?, Dalí le méticuleux dans l’expression, le jusqu’au-boutisme dans ses idées, soucieux du moindre détail, Daaaaaalí, allez savoir la raison d’être de ce film !?
Il est plaisant visuellement, drôle sans être hilarant, pas vraiment mystérieux, cette course, cette chasse à l’interview qui engendre des instants manqués et qui apparemment se trouve être le cœur du film, semble représenter l’obsession et le temps qui passe, être une œuvre surréaliste sur la confiance en soi. L’instant est sympa !
Plaire. L’arme fatale ?
Il serait injuste de cantonner le film en le qualifiant juste d’un agréable instant de divertissement.
Montre le ridicule de l’art où juste une signature change tout, surtout côté valeur. Ça, j’avoue que c’était royal comme dénonciation, comme le sont aussi les personnages de cette obsession de la mort avec ce p.tain de cow-boy, mais surtout le prêtre !
Film hommage ?
Des œuvres artistiques dans une œuvre ciNÉmaTOgraPHIque qui fera son œuvre, celle d’amener à s’intéresser aux œuvres de l’artiste, Daaaaaalí ce sont six incarnations, mais j’avoue avoir déçu de certaines.
De toutes, celle par Édouard Baer est pour moi la plus plaisante, il régale !
Jonathan Cohen sympa aussi, toutefois, j’avoue qu’il me manque un Alain Chabat et un Jean Dujardin en Dalí.
Une distribution 5 étoiles et un concept qui explique les AAAAAA dans le titre Daaaaaalí, c’est royal, flamboyant, récréatif, rafraîchissant et parfois surprenant car bien sûr, c’est du Dupieuuuuuux !
Bien que moins pétillant que Yannick, ou décalé comme Rubber, Quentin Dupieux semble vouloir faire comprendre qu’il ne faut attendre de lui uniquement du total barré, du lunaire ou du gros métaphorique dans ses réalisations actuelles et futures. Bonne toile !
« Comment voulez-vous interviewer Dalí sans matériel ciNÉmatoGRAphiQUE !? »
- p.s : Kalushka ! Quelle classe, quelle présence !