Race for glory : Audi vs Lancia, +++-

•Sortie France le : 7 février 2024
•Synopsis et bande-annonce : Race-for-glory-Audi-vs-Lancia-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube)
•Chronique :

 

Fiction inspirée de faits réels

 

Évoque la passion Évoque des hommes Évoque un temps qui va peut-être disparaître, parle d’une autre époque quoi ! …

Rallye, groupe B, 1983. Une plaisante « embrouille à l’italienne » a permis à des chanceux de vivre un mythique rallye. Race For Glory, bah c’est très simple, le film semble être sur le type d’attitude que nous français qualifions de « Panache. »
Les forces en présence distillent ce qui en première impression s’apparente à du plaisir.
Sonorité des moteurs, prises de vue qui parfois nous embarquent, mais le film rentre rarement en profondeur de certains moments qui l’auraient peut-être mérité plus que d’autres, pour moi, côté ressenti global, il y manque quelque chose.‎

Le défi de ‎concevoir la meilleure voiture et de ne jamais être satisfait car on estime que l’on peut toujours améliorer ce qui est parfait, Race For Glory fait partie de ces films passionnants sur la course automobile. Attractif tantôt pour les courses et la manière dont elles ont été filmées, tantôt pour les portraits très souvent impeccablement effectués des personnes dans ce métier, il s’agit toujours d’un moment qui valorise l’activité de la course automobile.
La victoire pour les pros et passionnés, vendre plus pour les financiers, les prérogatives des uns qui ne convergent pas forcément dans le même sens que les impératifs des autres…à l’époque me direz-vous ? et bien non au vue de l’investissement des marques dans la compétition automobile. Les spéciales côtés rallyes avant, désormais la F1 et surtout les courses d’endurance comme les 24 heures du Mans ou le Dakar sont comme pensées pour cela : l’image de la marque pour les uns qui vont capitaliser dessus afin de vendre plus de voitures aux particuliers, la performance pour les autres.
Les deux sont indissociables et semblent l’avoir toujours été pour que chaque amateur de course puisse prendre ce qu’il veut du rêve automobile qui le fait vivre : vouloir être le pilote, le technicien, avoir la voiture.

Pas besoin d’être un expert en course automobile, ni même un passionné pour apprécier ce film, qui par rapport aux autres sur la thématique de la course automobile, est axé sur le rôle du directeur sportif, un sacré poste. Race For Glory présente un duel qui fait comprendre la valeur de celui-ci.
Directeur sportif, c’est apparemment avoir le cul en permanence entre deux chaises, en effet, le rôle de celui qui est de faire « gagner » nous est présenté comme étant une interface qui se retrouve entre les boss de l’entreprise et sa team.
Les liens entre lui et ses pilotes, lui et ses techniciens, lui et les financiers, lui avec les conditions de course, lui avec les organisateurs de course et la réglementation dont une nouvelle fois, il est démontré que certaines situations sont toujours plus simples à résoudre quand on connait toutes les lignes composant un cadre, surtout pour les jolies coquilles que l’on peut y trouver.

Audi vs Lancia.
Arrogance et suffisance allemande versus résilience, témérité et combativité italienne, c’était deux philosophies de course et de conceptions automobiles qui s’affrontaient.
Race For Glory est un bon biopic, ‎un bel hommage dont malheureusement, comme je le mentionnais en début de ressenti, il manque un petit truc. Je n’ai pas ressenti d’exaltation devant le récit qui pour moi, manquait de tension.
Très axé sur les hommes qui ont écrit une belle page de l’Histoire du rallye automobile, pas transcendant, ni intense, mais pas dégueu, le film se regarde en effet sans réelle extase.
Oui, j’ai trouvé qu’il y avait trop de temps plats, une musique d’ambiance bof qui étouffe un récit toutefois plutôt plaisant à regarder, d’autant plus que les courses bien filmées qui nous embarquent dans l’aventure et le peu de duels présents comme celle en Grèce, c’est la classe !‎

Concentré donc sur le rôle du directeur sportif de la division sport d’une marque automobile dont l’essentiel de son activité est consacré au grand public ; ‎Parle des pilotes : leurs conditions de travail, leur santé mentale déjà à l’époque et le début ou l’évolution de la prise en compte de celle-ci ; Des péripéties et aléas de course ; Des petites évolutions dans la gestion de course ; ‎Explique un peu la course automobile vue par les hommes de convictions, le problème de Race For Glory est qu’avant lui et il n’y a pas si longtemps que cela, le film Rush (- déjà avec Daniel Brühl qui incarnait le pilote Niki Lauda -), mais surtout Le Mans 66 : Ford v Ferrari avaient fait très forte impression.‎ Bonne toile !

 

 

« C’est pas permis, mais c’est pas non plus interdit »

« Seuls les perdants veulent toujours gagner »

 

 

  •  p.s :  Ce film m’a fait ressentir une sensation qui tend à disparaître car s’aseptise. Une scène du film m’a fait comprendre ce que c’était de conduire, pas forcément piloter, juste conduire : Ressentir des choses au volant, ressentir la voiture, se faire plaisir.‎

 

 


 

@cineprochereviews