La France et son « glorieux » passé – Zéro concession – Les piqures de rappels ne sont et ne seront jamais  trop nombreuses.

Le Vél’ d’Hiv’, la Rafle du Vél’ d’Hiv’.

Fait historique rendu accessible à la génération contemporaine.
Il fallait le rappeler pour que nous aussi, puissions témoigner que cela ait eu lieu.
Car, comme bien malheureusement on n’apprend pas tout sur les bancs de l’école (et bien souvent, beaucoup de choses sont éludées surtout le dévalorisant), ce type de film qui n’en est pas juste un de plus sur cette période, devrait être montré en classe, surtout qu’ils sont souvent, comme celui-ci, bien fait, et s’avèrent être plus qu’utile.
Ils sont d’utilité publique.

La bêtise et la cruauté humaine mise en image avec beaucoup d’efficacité. Fort !
On en oublierait presque que l’on regarde un film tant le jeu des comédiens est juste et de surcroit, le casting passe vite au second plan tant l’émoi du contexte fait que l’on se focalise surtout sur le déroulement des faits.
Pour exemple, Gad Elmaleh, qui n’est pas trop ma tasse de thé (le comique), force mon admiration dans son rôle de père…je n’en dis pas plus. Juste que oui, j’ai oublié Gad Elmaleh et n’ai vu que le Personnage qu’il incarnait.
Mais que dire de la scène avec Sylvie Testud, qui d’entrée, vous estomaque.

Sujet grave traité sans lourdeur pour ne pas être rébarbatif ou répétitif. Efficace !
Les scènes et les faits sont exposés sans concessions.
On s’efforce de se dire que là devant soit, qu’il ne s’agit que d’un film. Seulement, il est quasi impossible de ne pas se mettre à imaginer ce qui a été, en vrai, enduré. C’est dur, très dur !

Donc, prévoir des mouchoirs, car ce film en plus de soulever des émotions, engendre (engendrera chez certains) des sentiments de colère et de honte très forts surtout quand on découvre ce fait pour la première fois.
Car savoir qu’un fait ait eu lieu est une chose. Le voir relaté dans ses grands traits est tout autre chose.

En tout cas, la réalisatrice atteint son objectif.
En effet, au-delà de nous toucher, son film cultive, marque l’esprit pour à coup sûr se le remémora en temps voulu, le transmettre aux générations suivantes et surtout pour ne jamais oublier que nul n’est à l’abri d’ignominies de la sorte, mais aussi garder en mémoire que la confiance est une chose fragile et qu’il faut garder foi en l’humain.

P.S : Pour ma part, ma grande satisfaction et fierté a été de voir que dans cette salle bondée*, le public était très hétéroclite, tant niveau ethnie que âge.

*Salle 2 de l’UGC Lyon-Bastille, Paris, en semaine, début d’après-midi.