Une idole – Une belle démo sur une scène – Un coeur qui bat.
Un film à deux visages comme la Terre qui ne se présente pas de la même manière selon s’il fait jour ou nuit. Et en effet, dans ce film, la nuit c’est douceur, propreté, joie et allégresse, fête, en gros, la nuit tout les chats sont « gris » ; Le jour c’est crasseux, bordélique, dangereux, car une fois la lumière des spots éteints, la triste réalité qui ressurgit est à affronter.
Grigris est un voyage dans l’Afrique de la débrouille, l’Afrique de ceux n’acceptant pas la fatalité, où l’on suit un estropié – danseur hors-pair la nuit sur les dancefloors qui le jour – fait preuve d’une farouche détermination en allant chercher les moyens là où ils sont en devenant lui aussi un paria. Pour survivre, il semblerait que cette voie soit inéluctable dans la région. Un handicap de plus !
Le contraste des deux mondes est très marqué, le rythme est lent, mais le film est intéressant ne serait-ce que pour le personnage Grigris et les lieux très bien filmés.