Car en bonheur on n’est jamais mieux servi que par soi-même – Chaleur humaine – Temps en suspens pour un lâcher prise plus vrai que nature.

Un pur bol d’air façon adaptation cinématographique des succès de Marcel Pagnol. Séance à se faire en début d’après-midi, car en sortant de la salle, une seule envie, se poser – lieu à votre convenance – et profiter de l’effet d’apaisement du film.

Interprètes attachants, rencontres, visite guidée de Marseille présentant un visage positif (accent, cigales, belle musique de Gotan Project, donc préconisation bande son) donnant envie de s’y télétransporter de suite, Au fil d’Ariane est léger et son déroulement est comme une promenade au fil de l’eau.

Il y a du beau et du bon, mais il ne faut oublier la gravité dans ce film. Celle de la solitude, celle d’arriver à un âge de sa vie, un âge compliqué pour certains et très bien vécu par d’autres.
Car cinquante ans quand on est une femme ne se vit pas de la même façon que cinquante ans pour un homme. Mais Au fil d’Ariane ne s’attarde pas trop là-dessus. En fait, elle les porte bien ses cinquante ans Ariane, et va de découverte en découverte comme si finalement, le fait que personne ne soit venu à son anniversaire et le sentiment de délaissement ressenti sont comme un message clair de la vie, l’occasion d’une nouvelle aventure, bien plus excitante et exaltante quand on ne s’y est pas préparé. La ville est plus belle vue d’en-bas que dans sa jolie villa sur les hauteurs.
En fait, on a l’impression que ce film est un conte.

Impression renforcée si on prête attention au titre du film qui est composé du prénom de l’actrice. On peut se dire que l’on suit une aventure biographique d’Ariane Ascaride, ce qui rajoute un grand brin d’humanisme au film.
« Grand » parce-que nous sommes à Marseille E.
Petite parenthèse. – Oui, bon ok, on les met les parenthèses, on ne les signalent pas –  Alors pour comprendre le E en solo, il faut prononcer Marseille avec l’accent non l’acque.cent de Jean-Clau.de Gau.din. C’est très rigolo. Rien de méchant.

Comme mentionné au début, ce film est un dépaysement, un beau film à l’approche des vacances estivales. Coïncidence !? CQFD.