Le professeur de violon, +++++

 

  La vie de la Favelas – Pression – Une touche émotionnelle comme le sublime film Le Concert   

Quelque chose de profond bloquait, et ce n’était vraiment pas gagné pour lui et pour sa mission, mais…

Un périple comme une épreuve dont on ne peut que sortir qu’agrandi, surtout quand on est une personne profondément sincère et entière. Voilà ce que vous regarderez en allant voir Le Professeur De Violon, un film inspiré d’une histoire vraie, qui est à juste titre, une belle histoire, mais pas le genre à tourner autour du pot. Il va à l’essentiel tout en ne négligeant rien de la vie, des problèmes intra-extra des favelas.

Le Brésil n’y est pas montré côté fast, ni réellement dépeint. Le film se contente de montrer ce qui est sans en rajouter.
L’histoire de cet homme envahi par le trac, ce qui l’empêche d’atteindre et de vivre son rêve, mais aussi de mentir sur sa condition à ses parents voyant en lui qu’un prodige, est un peu celle du Brésil.
Grande possibilité, mais quelque chose de récurrent qui l’empêche d’être ce grand du monde.

Devant la frustration de ne pas y arriver, cet homme Laerte, va devoir faire un choix pour subsister et continuer à vivre de sa passion. Ce choix, dans un temps par défaut et dépit, lui a sans doute apporté beaucoup plus qu’il ne l’aurait espéré car, et je me répète, quand on est une personne profondément sincère et entière, on sait voir quand une chance s’offre à vous, même si ce n’est pas ce que vous espériez.

Issu d’un milieu pas vraiment défavorisé, il a découvert un autre Brésil et d’autres brésiliens. Ceux qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre dans les favelas, ceux qui sont oubliés des autorités, mais pas des gangs et bien sûr parmi toutes ces personnes, que ce soit parmi ses élèves ou les habitants et membres des favelas, il va découvrir du positif.
Il a dû laisser ses peurs, ses doutes et ses a priori de côté pour parvenir à faire en sorte qu’ils se subliment – ses élèves – et par la même occasion, s’aguerrir et s’affranchir de son petit souci mental.

Que dire de plus d’autre que ce film est sincère et que son histoire ne laisse pas insensible, surtout quand un événement bien malheureux arrive. Le genre qui aurait pu tout gâcher, anéantir tant d’efforts, si la volonté et le respect avaient été aliénés en tous.
Pas de Samba ni de Bossa Nova, dans ce film, on parle de musique classique. Ici, elle n’adoucit pas vraiment les mœurs, je dirais plutôt qu’elle canalise tout ce trop plein d’énergie gâchée pour offrir une seconde chance à certains.
Bon film, bon séance, bonne toile ! 

 

  • p.s :  Pour ceux en qui la musique fait remonter des choses, ne pas oublier son petit mouchoir.
    Sur un ton plus léger, il met tout de même un coup de vieux car, rappelle toutes ces heures négligées de cours de musique au collège que l’on a depuis longtemps oubliées.

 

@cineprochereviews