On l’appelle Jeeg Robot, ++++

 

⌈     Pollution radioactive ingurgitée – Une très déconnectée mais férue de manga – Un mordu de dvd pour « adultes » et accro aux crèmes desserts     ⌋

Pour faire simple, avec On L’appelle Jeeg Robot, le cinéma italien s’émancipe de fort belle manière.

Accrocheur. C’est brut, simple et vraiment bien fait. Tout y est tellement naturel que l’on n’a vraiment pas l’impression d’effets spéciaux ou plutôt ce n’est pas ce qui nous saute aux yeux. Donc, crédibilité accrue. Il y a certes des incohérences, mais elles n’enlèvent rien à l’attraction du film.

Côté méchant, on nous en sert un bon. Du genre qui aime pousser la chansonnette, et qui s’énerve très facilement, du genre un brin mégalo.
Si le Joker de Batman : The Dark Knight vous passe en tête à ce moment là, normal, c’est la référence côté méchant mégalo de comics movies.

On L’appelle Jeeg Robot, pour situer le film, c’est comme Hancock. Un anti-héros que l’on aime beaucoup, dans une Italie pas clean à plusieurs niveaux et où le fameux : « Des grands pouvoirs incombent des grandes responsabilités ! »  est interprété assez originalement car… et bien, il se fait à ses pouvoirs, pour le reste, c’est une autre histoire.
C’est aussi de l’humour, des situations incongrues, de l’hérésie, du plaisir, mais aussi de la morale et et de la prise de position environnementale, en un film. Le réalisateur fait un état des lieux de sa ville, Rome, et semble avoir trouvé une forme de militantisme plus qu’attractif mais surtout ludique et singulier côté forme.

Pour conclure, J’ai bien aimé le fait que ce film se joue des codes des comics movies – oui, je reviens là-dessus – surtout Spider-Man. Les désormais fameux : la responsabilité due aux super-pouvoirs et le visage caché pour se protéger, mais surtout son entourage dixit Batman (items universels aux super-héros), sont très bien exploités et judicieusement appliqués dans Jeeg.
Il fait très plaisir du fait qu’iI est assez agréable de voir un film sur un homme avec des super-pouvoirs, qui ne fait pas dans le clinquant, mais qui ne fait pas non plus dans la dentelle. Ça change ! Ce film mérite un label Comics movies.
Bonne toile !

 

  • Film inspiré du manga de Gō Nagai intitulé Kotetsu Jeeg (Steel Jeeg), série télévisée diffusée entre 1975 et 1976.
  • p.s :  La définition de ce qu’est un héros me plaît bien. C’est dans la conclusion du film. Alors tendez l’oreille ou plutôt lisez bien.

 

@cineprochereviews