•Sortie France le : 8 mai 2019 __ Vu le : 12 mai 2019 •Synopsis et bande-annonce : lescrevettespailletees (via Universal Pictures/YouTube) •Chronique :
Il a pris cher — Sémantique mon amour — Fred(o) _
Un qui a pris cher, qui a le cul bien entre deux chaises et sur qui le sort semble vouloir s’acharner…pour notre plus grand bonheur. Cette remuante aventure, drôle, sans filtres, avec ses instants de gravité, dramatiques mais aussi touchants, est une œuvre où le mélange de tout cela est bien géré.
Beaucoup de contenus verbaux intéressants, beaucoup d’humour bien vu, de la gravité – parfaitement – bien équilibrée, et avec sa fausse légèreté, vous pourriez avoir l’impression de regarder la vraie vie d’une bande de vrais potes et non pas d’assister à un jeu d’acteurs.
En effet, malgré la morale-morale-morale – oui, il y en a – dans ce film qui en apparence est censé être une comédie légère, vous rirez quand cela s’y prêtera, vous resterez silencieux et attentifs bien plus souvent que vous ne le pensez et vous vous cultiverez même si c’est très légèrement.
Car rien de révolutionnaire côté scénario du fait d’entrevoir rapidement ses grands traits mais l’essentiel n’est pas là. Bien des thématiques, qu’elles soient (très) légères ou dramatiques sont abordées dans un bon esprit, à l’image du caractère d’une des composantes du milieu LGBT.
Traitement discret de pas mal de sujets sociétaux, explication de différence sur ceux qui composent le milieu LGBT, ce bon moment de comédie singulier qui parle avec respect des homosexuels de tous genres, cela par le biais d’un casting très diversifié, qui brasse large (- jeu de mot à la con, sorry ! -) pouvant être qualifié de casting « Benetton » est du pur plaisir.
« Dans lesbiennes, il y a hyènes. Privilège des minorités de pouvoir parler comme ça »
Et oui, c’est comme l’humour, on ne fait pas certaines choses avec n’importe qui, mais ce propos et bien d’autres peuvent susciter un questionnement, du fait que le film montre qu’il semble y avoir beaucoup de violence verbale entre soi dans le milieu Lgbt.
Clichés assumés, pas dans le même esprit et but que le film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu 1 et 2 …et certainement 3, pour ceux qui critiqueraient cela, ce n’est pas comme si l’affiche et son accroche n’annonçaient pas la couleur.
Les Crevettes Pailletées sera perçu par certain.e.s du public comme un film excuse ou prétexte bourré de clichés, sans saveurs, sans intérêts particuliers pour la cause LGBT. Je me contente de dire que votre satisfaction ou déception dépendra uniquement du fait que si vous aviez une attente très particulière après ce film qui montre qu’il faut regarder plus loin que le bout de son nez, et que si votre ressenti est négatif, ce sera légitime. Sinon, je peux vous conseiller de passer en mode « aware, » ça vaut très souvent le coup, surtout au cinéma. Bonne toile avec ce film pour toutes et tous !
- p.s : Petit coup de coeur pour la reprise « Boys » de Sabrina et comme vous vous en êtes aperçu en lisant le chapeau Fred(o).