Les hirondelles de Kaboul, +++-

•Sortie France le : 4 septembre 2019 __ Vu le : 8 septembre 2019
•Synopsis et bande-annonce : leshirondellesdekaboul-vostfr (via Memento Films/YouTube)

Chronique :

 

Tant de règles — Les règles et visions de ceux qui se sentent tout puissant : certains hommes — Tant de rêves et d’espoir : ceux d’une femme  _

Des destins qui s’entrecroisent dont on peut parfois deviner leur devenir ; 1998. Des anciens afghans face à la nouvelle génération ; 1998. Des anciens combattants qui ne comprennent rien à cette nouvelle guerre ; Des liens qui se dénouent, d’autres qui se nouent.
Attention, rien de simple ici, non rien de simple, mais rien de trop complexe non plus dans toutes les choses intéressantes que nous propose cette animation.

Comme pour dénoncer ce qui pourrait s’apparenter à l’effet du conditionnement « naturel » , une scène de lapidation montre à quel point un acte, tout horrible qu’il puisse être, à force de perdurer, devient…la norme, car s’inscrit dans le quotidien.
Les Hirondelles De Kaboul ne fait pas dans la dentelle malgré la douceur de ses traits de crayon. En effet,‎ cette animation que l’on pourrait aller voir pour son style, met à la portée de son public ce qui se passe dans un pays en décomposition, pays que l’on nous fait visiter souvent sous un tchadri*. Malgré le fait que les dénonciations qu’elle nous expose ne donnent pas vraiment envie de sombrer dans le contemplatisme de la beauté artistique de l’œuvre, il faut avouer que sous une autre forme, il n’est pas dit qu’il aurait intéressé grand monde.

Point de misérabilisme ici, Les Hirondelles de Kaboul‎ montre qu’il existait un avant dans ce pays, de l’énergie positive et parfois, des déclarations d’amour à un pays pas comme les autres, dans une région pas comme les autres peuvent se ressentir à travers l’histoire ou plutôt les histoires d’amour et d’amitié ici présentées.
Moins de poésie que dans Parvana, Une Enfance En Afghanistan, Les Hirondelles de Kaboul est une sacré animation, une œuvre captivante et intelligente dont les très beaux dessins n’y sont pas pour rien. Parfois brutal, souvent poétique et mélancolique, il laissera quelques traces en vous. Bonne séance !

 

« La guerre est une monstruosité et ses enfants ont de qui tenir » 

« Ça rend fou de trop s’interroger » 

 

 

  • *Tenue vestimentaire dissimulant le corps et portée par les femmes afghanes sous le régime talibans.
  • Adaptation cinématographique éponyme du roman de Yasmina Khadra, 2002 (Pas lu)

 

 


 

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