Mjólk, La guerre du lait, ++++

•Sortie France le : 11 septembre 2019 __ Vu le : 25 septembre 2019
•Synopsis et bande-annonce : mjolk,laguerredulait-vostfr (via Haut et Court/YouTube)

Chronique :

 

Brut comme le lieu – Engrenage – Une pestiférée non sans courage dans un lieu reculé sous très bonne garde  _

Un système quasi mafieux qui ne dit pas son nom, des personnes qu’il prend à la gorge, certaines luttes qui paraissent perdues d’avance et celle de ce film c’est un peu ça. Je le dis donc d’entrée, si vous êtes tenté d’aller voir ce film, vous aurez encore droit à un bon film sur les batailles perdues d’avance.

Le désespoir des personnes qui donnent tout pour leur métier, le cynisme d’un système vampirique qui les pousse à bout,‎ à qui a aimé Petit paysan et a apprécié le réalisme de son contenu ainsi que la force qui s’en dégageait, ce film est pour vous. À qui a aimé Woman At War et le combat de son héroïne, ce film est aussi pour vous.
Pour cause. Regarder Mjólk, La Guerre Du Lait, ne vous fera pas tout comprendre du monde agricole, mais comme les deux films cités en amont, il vous apportera quelques éléments pour mieux le décrypter.‎
Vous comprendrez assez facilement pourquoi depuis bien longtemps, on ne parle plus d’hommes et de femmes, mais de suicidé.e.s et d’abandons volontaires de certains métiers de la terre, tant dans certains cas, intimidation et pression de la part de ceux censés défendre leurs intérêts vont bon train. Mais ça, sauf en cas de grève de la faim ou grosse manif, il n’y a pas un mot là-dessus, omerta en pleine campagne.

Pas haletant mais très intéressant, ce noble et singulier combat pour plus que du respect mais pour une certaine dignité, est à vrai dire un message positif à l’endroit de beaucoup qui ne sauraient comment ou quoi faire.
En effet, la simplicité et la sobriété de cette fiction fait penser à beaucoup de choses comme le fait qu’elle n’a pas été réalisée pour attirer les curieux dans une salle de ciné, mais bien pour expliquer et dénoncer des cas hatitudes néfastes et tragédies similaires à travers le monde‎, un monde dans lequel rien n’échappe à la Reine Mère profits et croissance.

« C’était un homme bien ! »
Ce constat est aussi valable pour une femme, un paysan, un agriculteur, bref pour tous, car facile à employer, comme le sont la globalité les formules toutes faites.
Ce qu’il y a de bon avec ce type de film, c’est de voir comment se rebiffent les opprimé.e.s d’un système et toutes les répercussions sur celles et ceux qui se pensent intouchables par les petites personnes, pardon les « petites gens » comme beaucoup les nomment les désignent avec dédain. Bonne séance !

 

 


 

@cineprochereviews