•Sortie France le : 9 octobre 2019 __ Vu le : 10 octobre 2019 •Synopsis et bande-annonce : soeursdarmes-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube) •Chronique :
La terreur encore et toujours par les armes — Situations toujours aussi bien retranscrites — Un film de guerre pas comme les autres __
Ce film est une FICTION sur un groupe existant et qui est toujours au front. Fiction réalisée par une journaliste et activiste souvent décriée pour qui les choses sont comme elle le montre, donc…!
2014. Irak. « Aucune guerre n’est propre ! »
D’un côté, ce film rend hommage, salue, met en lumière l’action de femmes impitoyables qui se battent pour une juste cause, elles qui n’ont de différences avec les hommes que la longueur de leur cheveux et le fait de rester féminine. Comment dire, si le nom de Caroline Fourest (sa réalisatrice) n’était pas sur l’affiche, il y a fort à parier que l’appréhension et l’objectivité de certain.e.s seraient moindre et contenue au sujet de la forme de son présent film.
De l’autre, il montre ces « militaires » ou plutôt les agissements de barbares armés sous pavillon État Islamique, avec dans leur rang des converti.e.s qui s’y croient plus que les locaux, d’autres converti.e.s et leurs désillusions, il n’y a pas à en redire, ça dénonce sévère.
Mise en lumière de la lâcheté, de la sauvagerie, de la bestialité des profiteurs, mais aussi de la rage de vivre de victimes, Sœurs d’Armes n’oublie pas d’évoquer des événements historiques ailleurs et en lien avec ce qui se passe localement, comme un effet papillon. Donc oui, il n’y a pas à en redire, côté sujets, Caroline Fourest n’a pas eu peur de mettre les pieds dans le plat.
Film en plusieurs temps, l’arrivée de deux brebis qui se sont trompées de camp de vacances permet de montrer les différences culturelles dans une telle organisation (un groupe ou une brigade de lutte armée), mais est aussi le prétexte pour nous montrer un avant et un après côté implication.
Des distinctions pour expliquer, des échanges pour mieux comprendre l’engagement de certain.e.s et rappeler quelques faits historiques, avec son style proche de Timbuktu (le côté dépouillé, naturel pour accentuer le réalisme du récit), bien prenant, une bonne dose de tension et d’espoir, étonnement, Sœurs d’Armes malgré quelques incohérences ou enjolivement qu’il doit comporter (le côté romancé), est un film qui fait un sacré bien. Bonne toile !
« Le Livre ! Le Livre dit toujours ce qui vous arrange »
- p.s : Gros coup de coeur pour le chantonnement du « Chant des partisans«