•Sortie France le : 9 juin 2021 __ Vu le : 24 juin 2021 •Synopsis et bande-annonce : nomadland-vostfr (via 20th Century Studios/YouTube) •Chronique :
Prendre ce qui se propose ou plutôt allez chercher l’accessible — « Être sans abri ne veut pas dire être sans maison » — La débrouille ou la mort …
Comme la grandeur de son territoire, les citoyennes et citoyens des États-Unis d’Amérique peuvent du jour au lendemain tomber dans un désarroi aussi vaste qu’elle.
La galère, les exodes pour trouver du travail, voir à quel point cette situation est répandue donnera la chair de poule à pas mal d’entre-vous, quand dans le même temps vous serez étonnés par un mode de vie qui semble être un choix de vie.
Car nomade, ici, les deux styles sont présentés : celui par choix, celui par la force des choses. Toutefois, on détecte un point commun aux deux styles : L’attachement au peu qui leur reste.
Porté par une actrice dont le talent est indiscutable, Nomadland nous montre des situations que beaucoup d’entre-nous redoutons ou fantasmons.
Sobre et touchant, devant ce road movie intimiste qui a des faux traits d’un documentaire, on s’instruit, pratique l’introspection qui quand elle commence, on a du mal…j’ai eu du mal à m’arrêter et parfois on verse des larmes, mais surtout, on regarde certaines choses de la vie sous un autre angle.
La réalisatrice, celle de The Rider, n’a rien changé dans son process. Les personnages sont entiers et leurs portraits quand ils se racontent sont toujours aussi touchants. Ses plans caméra bien souvent suffisent pour comprendre une situation et ici, ce sont essentiellement celle des « stationnaires temporaires, » la situation de celles et ceux qui vivent dans leur van, voitures, camionettes, situation qui semble en voie de développement.
Elle nous amène à nous questionner : Comment l’éviter ? Comment en sortir ? Ou pourquoi ce choix ?
La ou les réponses ne sont pas dans Nomadland. On prend juste conscience que nomade par nécessité ou nomade par choix de style de vie, leur bien roulant est précieux, un bien qui contient tout d’eux, un bien comme un ami intime avec lequel on crée un lieu difficile à expliquer aux autres.
Nomadland est un film que l’on va voir en connaissance de cause, ou que l’on doit aller voir en connaissance de cause, sinon gare ! Bon film !
« Être sans abri ne veut pas dire être sans maison »
« À la mémoire de ceux qui ont dû partir. On se recroisera sur la route »
- Adaptation cinématographique du livre « Nomadland : Surviving America in the Twenty-First Century » (2017) de la journaliste Jessica Bruder. (Pas Lu)
- p.s : De ce film j’ai aussi retenu qu’une ville pouvait se bâtir comme ça et totalement disparaître du jour au lendemain, être rayée d’une carte comme si elle et donc les personnes qui y vivaient n’avaient jamais existé. Les États-Unis d’Amérique !
2 réflexions sur “Nomadland, ++++”