Gagarine, ++-

Sortie France le : 23 juin 2021 __ Vu le : 25 juin 2021
Synopsis et bande-annonce : gagarine (via Haut et Court/YouTube)

Chronique :

 

Un de bonne volonté qui offre beaucoup — D’autres qui n’ont pas vraiment la même vision des choses que lui — Des vies

La banlieue montrée sous une autre face que la B, Gagarine‎ avec une certaine poésie désenclave des jeunes d’un lieu mystérieux nommé : la Banlieue et ses cités, endroit qui aux dires de certaines personnes ne serait fait que de béton, de cages en tout genre et de mauvaises herbes.

Dans cette œuvre dite de « genre » , il y a une maîtrise de la prise de vue qui vous transporte dans son univers fantastique. En effet, par moments, vous avez l’impression d’être en orbite.
La sensation de l’émerveillement passé, il y a le retour au concret, au fond. Gentrification decorée, partir par obligation donc se déraciner encore, en effet on trouve aussi cela dans Gagarine. Mais comme beaucoup, heureusement ou malheureusement, vous verrez et serez marqués par la forme. Donc, on y retourne !

Tel un vaisseau en perdition avec son commandant qui ne le quitte pas, vous êtes invité.e.s à suivre les aventures d’un optimiste dont l’intelligence et la volonté inspire le respect.
‎Nous plaçant très souvent en mode observation et avec un son d’ambiance lounge, ce film ou conte moderne m’a rappelé celui de Manon Ott et Grégory Cohen  De Cendres et de Braises dont la trame nous transportait…ailleurs. Comme lui, Gagarine est la preuve que l’on peut parler de la banlieue en offrant au public des œuvres humanistes sans pour autant qu’elles soient simplistes et larmoyantes.

Ambiance et atmosphère, plans caméra, la réalisatrice parvient donc à nous offrir une œuvre à la croisée des mondes dans lequel le fantastique‎ s’intègre ‎parfaitement l’histoire question de ne pas vider le fond de sa substance.
Confirmation. Oui, les plans caméras font toute l’œuvre, œuvre dont les témoignages font toutefois plus d’effet que tout le reste. Bonne toile !

 

« Quand les gens ne parlent pas le même langage, ils se tapent dessus » ‎

 

 

  • p.s :  Denis Lavant dans ce film est égal à lui-même. Malgré sa très courte apparition, c’est toujours un plaisir !

 


 

@cineprochereviews

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