La tour, ++++

•Sortie France le : 8 février 2023
•Synopsis et bande-annonce : latour (via Wild Bunch/YouTube)
•Chronique :

 

Saisissant — Angoissant — Suffocant …

Le mystérieux est là, l’ambiance sonore angoissante est là, nous observons un truc qui peut se qualifier de : Chaos !

« C’est quoi ça !? » ; « C’est quoi cette merde !? » ; « C’est quoi dehors ? »‎‎
Vite dans le vif du sujet, l’intrigue se propose d’entrée au public.
À qui veut voir un huis clos captivant, sans chichis et qui connaît la chanson « Noir c’est noir (il n’y a plus d’espoir)* » , le très dépouillé La Tour réussit l’exploit de nous jouer le sale…tour de recréer le communautarisme exacerbé en un tout petit lieu.
C’est flippant et le scénario catastrophe que l’on pourrait imaginer au départ n’est rien par rapport au glauque qui se développe. Car très vite, ce qui est dehors est anecdotique, ce qui se passe dans les immeubles moins.

Un état d’urgence, la nature humaine avec son « mode survie » qui se réveille s’enclenche, ‎les clans et les luttes raciales, la méfiance, les défiances, les esprits qui s’échauffent, ‎les règles de vie et de respect des territoires bafouées pour passer d’une vie respectueuse en communauté au chacun pour les siens, ceci en mode radical, La Tour, tout s’enchaîne très vite pour nous montrer que le vivre ensemble ne tient vraiment à rien‎ et que le retour au communautarisme profond tient à rien.

La Tour, film politique, donc film engagé ?
Une tour de 150 personnes, un événement inexpliqué et ça part en live, la noirceur est sans concession.‎
La Tour est un film de genre français qui est probablement métaphorique. C’est un tour de force ! (- pas un mauvais jeu de mots -)
La Tour est surtout un gros bordel qui certes est peut-être trop long, mais il est indéniable que l’ensemble de son contenu révèle quelque chose de nous, humains. Pour moi, il recontextualise, replace l’être humain à sa condition naturelle à laquelle il veut échapper en se distinguant de son origine : un sauvage à l’instinct‎ primaire, surtout quand il s’agit de survie.
Oui, car dans ce film, vous observerez l’homme qui en est réduit à s’abaisser à ses plus bas instincts pour survivre.

Plus glauque que l’ambiance post-apocalyptique de Mad Max et de La Meute, le « il faut faire avec » est très poussé.
Est-ce un état des lieux métaphorique et horrifique de notre civilisation ? Pas de réponses.
C’est quoi ce fichu truc noir entourant les tours ? Rien, nada walou, zéro réponse !
Hormis la fin qui est mystérieuse comme son début, et une petite sensation de parfois tourner en rond, pas grand chose à lui reprocher. Bon film et bon…courage !

 

 

  • *Chanté par Johnny Hallyday.

 


 

@cineprochereviews