•Sortie France le : 27 décembre 2023 •Synopsis et bande-annonce : vermines (via Tandem/YouTube) •Chronique :
Strident — Intense — « Chaud » …
Vermines, comme sont désignés certaines personnes des cités de nos banlieues, quand ce n’est pas racailles.
Car avec La Tour, je n’avais peut-être pas eu mon compte de dégueu, ou allez savoir si je suis maso pour m’infliger cela, Vermines, « Chaud ! »
Du sale ! Comme le provoque la fin de gestation du Xénomorphe – ce sympathique et invasif alien dont les films autour de sa personne fascinent – , la vue des événements provoquent plus de dégoût que de peur.
Bon, je vous la fais simple. Qu’ils soient inoffensifs ou dangereux, vous n’aimez pas les insectes et autres bestioles surtout les rampants, ne tentez pas ce film, surtout, ne cédez pas à votre curiosité !
Si on considère qu’un vrai bon film d’horreur doit faire beaucoup d’effet sur soi et que cela donne le résultat suivant : Être mal à l’aise durant la séance et quand on rentre chez soi, flipper le moment venu d’éteindre la lumière, Vermines, le contrat est rempli.
Ici, le carnage présenté, c’est pas du jeu ! Tout est fait pour mettre la personne faisant face à l’écran mal à l’aise. Je ne sais pas s’il y a de l’exagération, mais hyper-colonisatrices, invasives, quand on voit les dégâts causés par une seule araignée de cette espèce, oui, comme dit un dans le film : « CHAUD ! »
C’est un spectateur que les films d’horreur font flipper qui s’exprime.
À l’exemple de La Nonne 2, L’Exorciste : Devotion, les dernières productions de films américains de genre Horreur étaient décevantes, zéro flippage, de l’ennui.
Ici, tout du long, devant son ambiance oppressante, j’étais en mode tendax tendu, j’ai très régulièrement détourné le regard, j’ai fait du sport, mes abdos latéraux ont bossé, sans exagérer, j’ai fait du squat assis !
Plans caméras, le strident de la bande sonore, les bruitages, les « vénères » bestioles, c’est… chaud !
Film de genre catégorie horreur, le cinéma français sait faire et pas depuis aujourd’hui.
La Meute (2010), La Horde (2010), Grave (2017) et plus récemment La Tour (2023), Vermines place la barre haut, dame large le pion aux récentes prods américaines.
S’apparente aussi à une étude de cas sociologique, Vermines comme La Tour nous montre la vie en communauté, la diversité qui fourmille dans les bâtiments de nos banlieues, le traitement réservé – surtout par la Police – à celles et ceux qui y résident, le manque d’écoute des deux bords et le délaissement.
Vermines, toutes et tous qui sont bien sympathiques au demeurant, même si elles et ils ont du bon fond, survival movie étant, il faut éviter de trop s’attacher à ses personnages, cela juste parce que la création d’un lien affectif accentue notre peur, oui, Vermines incarne un peu le fameux « Quand on cherche on trouve » et quand cela est bien malheureusement vrai, que c’est dommage pour celles et ceux qui n’ont rien demandé. Là encore, est-ce une seconde étude de cas sociologique, le réalisateur fait-il subliminalement passer un message du type : Dans une cité comme dans un quartier, il en suffit d’un pour jeter l’opprobre sur tout le monde ?
Joue avec nos nerfs, mis bout à bout, si j’ai vu 45 min des 1h46 du film (- du fait d’avoir passé beaucoup de temps à détourner les yeux -), c’est pas mal, un exploit même ! Bonne toile et bon courage !
« Jusqu’à la mort je mettrai de TN »