Les nouveaux sauvages, +++

 

Un nom pour une coïncidence plus que douteuse – Façon boomerang et effet Papillon – D’une déconcertante radicalité.

Si le réalisateur a voulu se mettre dans la peau d’un Quentin Tarantino qui aurait voulu se lancer dans un projet à la fois tordu et gentillet, et bien, à défaut de ne pas être un grand grand film, il faut avouer que ce bordel sans nom est méchamment attrayant à cause de son côté très burlesque.

Car après une entrée des plus improbables, plus que la sauvagerie de l’homme contemporain, c’est du burlesque à fond avec des scènes bien distinctes qui, pour le coup, créent un manque cruel de rythme enlevant le piquant tant annoncé.

Donc comédie, avec une ambiance western, où l’on rit sans toutefois s’égosiller, de situations de la vie courante auxquelles on peut parfois s’identifier.
En six scènes, nous assistons à des situations rocambolesques, dont certaines très criantes comme celle du chauffard ou du restaurant. Et bien, en les regardant, on se dit facilement que l’on aurait fait pareil. Réaction certainement due au fait d’avoir un jour vécu une situation d’injustice similaire ou ressemblante, ou juste d’avoir été touché par un fait divers, qui nous y avait fait penser à agir, ou à réagir de la sorte.
En fait, toutes les scènes, sauf la première, font cet effet. « Bien fait pour sa g…. » ou « dommage » sont des réactions naturelles très régulièrement ressenties quand on se met à la place que celui qui se venge. Oui, il se peut que vous preniez parti pour le.s vengeur.s !

D’un tout petit rien, tout part en vrille…mais vraiment tout. Nous sommes en présence d’effets papillon de masse amenant les uns et les autres à ne plus vouloir subir leur sort, et ils font passer le message à tous, surtout le ou les principaux intéressés.

Les Nouveaux Sauvages qui s’inspire de certains de péchés capitaux comme la colère, la vanité, l’orgueil, la gourmandise, et qui est empreint aussi d’une bonne dose d’humour très noir que le réalisateur exploite bien, est un film qui laisse tout de même un peu sur sa faim.
Est-ce le fait qu’il n’y ait pas de lien entre les sketches faisant que l’on soit privé d’un grand et joyeux barnum ? Cqfd

À vous de voir !

Bon film, bonne toile !

 

  • P.S :  Hormis la scène d’ouverture et celle des deux conducteurs, la  scène du restau est royale pour sa radicalité. Ne parlons même pas de celle de la revanche de l’ingénieur et surtout celle de la fête de mariage, et, et, et. Aïe ! En fait, elles sont toutes très justement trouvées.

 

@cineprochereviews