⌈ Rafraîchissement de mémoire et piqûre de rappel – Intergénérationnel – Négationnisme, mode d’emploi ⌋
Nous sommes en 2017, et il faut toujours des films de la sorte pour rappeler à certains que ces atrocités ont bien existé. Le faire est peut-être récurrent, mais cela s’avère, de plus en plus, très nécessaire et c’est bien triste ! Triste de le faire juste pour contrer de sombres idiots et non pas pour commémorer. M’enfin !
Le Procès Du Siècle est intéressant comme film, car ce voyage ou plutôt ce périple au cœur du négationnisme, ne laissera pas indifférents bon nombre de spectateurs. Ils risquent de trouver aberrant ou plutôt sidérant, le décalage entre le fait d’entendre parler d’un fait et voir les agissements de ces personnes qui refont l’histoire à leur gré.
Avec ce film, on comprend mieux de quoi il en retourne, car effectivement, à force d’entendre des procès leur tomber dessus, on pourrait se dire à quoi bon perdre son temps avec ces gens là. Le Procès Du Siècle vous explique pourquoi il ne faut rien laisser passer !
Le contenu de ce film est assez Aberrant ! Il ne faut pas être nerveux.
À l’écran, quand on est à Auschwitz, c’est vraiment à cet instant que l’on prend conscience du poids du sujet, surtout avec les plans sur les objets entassés en masse et le silence qui les accompagne. Mais c’est le récit de la manière dont cela se passait qui finit par nous étourdir.
L’effroyable raconté de la sorte, dans ce contexte, on peut se demander pourquoi certains se complaisent dans leur macabre et narcissique perversité en s’évertuant à ne pas respecter les morts, rescapés et survivants de la Shoah !?
Avec ce très bon film, fait avec beaucoup d’intelligence, encore une fois, on voit vraiment comment agissent les provocateurs et semeurs de trouble.
Prendre l’autre à son jeu.
Côté intrigue, on nous fait assister à ce qui aurait été un jeu de poker menteur lors d’un procès pas comme les autres, avec des méthodes peu communes employées par des fins stratèges devant faire fi d’émotion, donc qui montrent un désarçonnant détachement pouvant prêter à confusion.
On assiste à un combat pour TOUS où l’abnégation n’est point chose simple. Une souffrance acceptable au vue de l’enjeu.
Moi. Ma tête tournait et mon cœur battait plus que la normale pour un film qui ne présente rien d’effrayant en image. Mais côté propos et échanges, c’est dur, vraiment dur à entendre. Oui, c’est assez étourdissant par moment et même si cela risque d’être aussi le cas pour vous, il faut en passer par là pour être, a minima, culturellement armé quand vous entendrez des histoires de la sorte. Car une chose est certaine, cela ne s’arrêtera pas tout simplement du fait que certains ne trouvant leur raison de vivre que dans la haine et le rejet de l’autre, ils s’évertueront inlassablement à semer le doute.
« Regarder ce qui est écrit sur ces pages »
Ce que l’on dit et ce que l’on dit pas. Rien ne vous oblige à tout prendre pour argent comptant, c’est ainsi qu’il faut le comprendre.
Sidérant ! C’est incroyable à quel point la méchanceté arrive à durcir le cœur des Hommes.
« La voix de la souffrance a été entendue »
Je n’ai rien d’autre à ajouter, sauf qu’il faut aller voir ce film et retenir ce qui s’y trouve !
- Film s’inspirant d’une histoire vraie datant de 1994. Celle de Deborah Lipstadt, une historienne et auteure reconnue qui a été assignée en justice par un négationniste pour prouver l’existence de l’Holocauste lors d’un procès qui s’est déroulé en 2000.