•Sortie France le : 18 septembre 2019 __ Vu le : 26 septembre 2019 •Synopsis et bande-annonce : adastra-vostfr (via 20th Century Studios/YouTube) •Chronique :
Une quête — Une aventure spatiale intrigante et passionnante à regarder —Sobriété d’un tout qui participe à faire croire en ce grand tout _
De très belles images qui vous feront dire : « Qu’est-ce qu’elle est belle notre planète, pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous (possédons) avons !?
Une confinante musique d’ambiance qui fait moins ressentir la lenteur du film, filmé pour vous saisir et avoir conscience des choses, comme notre chance d’avoir ce que nous avons, Ad Astra est captivant et malgré le fait qu’il ne soit pas transcendant dans sa forme, son intensité est là et agit insidieusement sur nous. Je l’avoue sans complaisance : c’est assez surprenant de ne pas vraiment ressentir ses deux heures.
Avec un Brad Pitt qui nous éblouit malgré beaucoup de sobriété dans son interprétation, Ad Astra c’est lui et tout ce qu’il parvient à nous transmettre, surtout les questionnements, semble provenir de sa personne et non de son personnage.
Ad Astra est un film de science-fiction avec une atmosphère et un contenu général qui ne souffrirait d’une comparaison avec l’excellent Interstellar. L’intrigue y est tout autre, surtout moins cérébrale, mais cela ne le prive pas d’attrait. Son déroulement est linéaire, sans gros rythme, mais malgré cela, on ne s’ennuie pas.
À la fois une projection hyperréaliste dans un futur proche et fresque comme une propagande qui a dû ravir nos deux milliardaires conquérants de l’espace : Elon Musk ainsi que Sir Richard Branson, ce film fait presque oublier que rien de tout cela n’est réel et c’est bien là sa grande force. Oui, sa grande force est de donner l’impression à son public que son personnage est sur cette Lune, qu’il peut y aller tranquille en montant dans une fusée comme il prendrait un long courrier pour aller d’un hémisphère de la Terre à l’autre. L’illusion que l’homme a conquis l’espace est quasi parfaite, telle une évidence.
Et si dans tout cet univers, jusqu’à son confins, la seule intelligence qui puisse exister soit celle sur cette Terre que nous détruisons !? (- Je m’en pose des questions à la con. Pragmatisme oblige ! -)
Pour moi, au-delà de la quête personnelle du personnage principal, ce film pose les bases d’une résignation à laquelle nous devrons peut-être un jour nous résoudre et de fait, accepter le genre humain que nous devenons. À sa manière, Ad Astra, je me risque à dire qu’il s’agit aussi d’une œuvre militantiste. Bonne toile !
« Pourquoi continuer, pourquoi s’obstiner ? »