Dalva, +++++ ♥♥

 

•Sortie France le : 22 mars 2023
•Synopsis et bande-annonce : dalva (via Diaphana Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

– Film inspiré de faits réels –

 

 

Une scène en introduction qui donne envie de se recroqueviller — Récit très juste — Film d’utilité publique …

Perturbant, troublant, sujet délicat, histoire d’une reconstruction et de ses étapes sur le corps (physique et physiologique) – sur la vie sociale, Dalva, ‎je pourrais me contenter de dire que juste sur la base de l’interprétation de l’actrice principale qui nous offre un jeu sans faille, ce film mérite d’être vu, mais… !

Le déni, le sentiment d’abandon et de persécution, ‎trouver sa place, retrouver une certaine innocence, accepter d’écouter, d’entendre, d’ouvrir les yeux pour comprendre ce qui se passe, comprendre pourquoi le fait que l’on vous protège de quelqu’un n’est pas une punition,‎ film à deux récits sur l’emprise, Dalva c’est regarder une œuvre délicate oscillante entre le clair-obscur d’une vie.
Ici, c’est celle d’une ado de 12 ans qui se sent femme, donc qui se sent coincée dans le corps d’une ado. On observe une jeune personne prise en étau entre le monde cruel des ados et son fantasme de se croire femme, car des actes d’un parent référent la laissent penser qu’elle est une femme.
En toile de fond, il met en avant la vie dans un foyer d’ados, un lieu qui au fil du temps entre en dissonance avec la vie dans le foyer familial qui est défaillant, on voit la masse d’actions des travailleurs sociaux, comment se créent les nouvelles complicités quand on arrive dans ce type de foyer, mais aussi la complexité côté communication avec les jeunes du foyer.

Dalva est une jeune adolescente qui se voit femme, qui ne comprend pas ce qui lui est reproché sur son attitude, tel un portrait robot, l’analyse de la situation perturbe, déroute même.
Film complexe sur l’adolescence et le cercle familial, après Close, il s’agit à nouveau d’une œuvre cinématographique réussie, tant le décryptage semble juste.

« Qui a dit qu’un père et sa fille ne peuvent pas s’aimer ? »
Intimiste, récit sensible dans un film puissant qui cache bien son jeu et qui se ressent dans les entrailles, ‎Dalva est du genre qui au premier abord, tu te dis que ce n’est pas grave si tu ne le vois pas, mais qui une fois devant lui, surtout après séance, il te fait dire : « Whouaw, quel film ! » Bonne toile !

 

 


 

@cineprochereviews